Donc, ce soir, au lieu de continuer à m’avachir dans mon fauteuil télé, j’ai filé dans mon bureau sitôt les infos terminées. Et, en attendant impatiemment un coup de fil de Clémence, j’ai sorti d’une vétuste cantine que je trimballe toujours partout avec moi, une sorte d’énorme cahier ; plutôt du genre gros carnet, avec son épaisse couverture cartonnée recouverte d’une légère fibre textile noire, comme on en utilisait autrefois pour la comptabilité… D’ailleurs, je pense que ce cahier me vient de mes grands-parents qui devaient y faire leurs comptes, puisqu’ils étaient commerçants… Toujours est-il que celui-ci était entièrement vierge et qu’il se prête assez bien à la calligraphie, malgré son quadrillage de légères lignes vertes. Et je viens d’y déposer sur la première de ses pages, tout ce qui précède… J’en écrirai un peu de temps en temps, chaque soir si je suis courageux. Comme ça, les nuits seront moins longues… Je peste de ne pas savoir me servir, comme Clémence, de mon clavier d’ordinateur. Elle, elle sait taper avec tous ses doigts ! Moi, avec deux seulement j’y renonce ! Je peine trop, je me trompe sans arrêt, ça n’avance pas assez vite. Retour aux vieilles méthodes… Epistolaires. Après tout, c’est plus romantique ! Sauf que j’écris comme un cochon… Faut que je fasse un effort, sinon, je pourrai même pas me relire !
Après ces considérations dépourvues d’un grand intérêt, il faut quand même que j’entre dans le vif du sujet… Parce que, si je me décide à écrire mes mémoires, ce sont celles d’un temps révolu, et non celles de maintenant. Celles de maintenant, en dehors du fait agréable qu’elles se passent sur une île plutôt attractive avec une compagne que j’adore, sont tout de même à classer dans la série « Métro, boulot, dodo »… Et d’ailleurs, ce ne sera en fait qu’une réécriture… Parce que tout ça, c’était déjà consigné dans une sorte de carnet de route, qu’un beau jour j’ai perdu. Je crois même savoir où… Dans l’avion de Paris qui m’amenait à La Réunion il y a près de cinq ans, où il sera sans doute tombé sous mon siège… C’était un peu avant que je rencontre Clémence. Alors, il faut vite, maintenant que j’en ai le temps, que je me remémore toute ma vie d’avant elle, du moins à partir de mon départ pour le Sri Lanka, fin 1986…
Ce retour au passé va me changer les idées, tout en faisant sûrement ressurgir des choses oubliées. Il est temps, à la quarantaine bien tassée… à l’approche des cinquante piges qui se précisent… Parce que je risquerais peut-être bien ensuite, de ne plus me souvenir de certains détails…
A suivre...
dimanche 26 août 2007
Journal d'un ancien globe-trotter - Suite 2
Publié par Justine Mérieau à 8/26/2007 01:15:00 AM
Libellés : amour, la reunion, lecture, littérature, vie, voyage
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JUSTINE MERIEAU - ECRIVAIN
Blog destiné à faire connaître mes livres, romans et nouvelles. J'y présente des extraits de ceux-ci, avec également quelques inédits. Mais on y trouvera aussi mes humeurs littéraires du moment...
Bienvenue aux amoureux de la littérature !
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Qui êtes-vous ?
- Justine Mérieau
- Saint-Joseph, 97480, Réunion
- Ecrivain nantais, je suis romancière et nouvelliste. Je demeure à La Réunion depuis 1987.
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