mardi 3 juin 2008

La dernière enquête sur les opinions des Palestiniens



LES PALESTINIENS N'ONT PAS D'INTERET POUR LA PAIX

Par Richard Baehr, directeur politique de American Thinker
American Thinker, le 20 Mars 2008
Titre original : The Palestinians Have no Interest in Peace

Traduction : Objectif-info

La dernière enquête sur les opinions des Palestiniens devrait faire l'effet d'une douche froide aux nombreux partisans des processus de paix au Moyen-Orient s'ils sont taraudés par leur conscience professionnelle, qu'ils vivent sur place ou aux États-Unis. Comme l'a rapporté le New York Times, rien moins, il s'avère qu'une majorité écrasante des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie soutiennent l'utilisation de la violence contre Israël et veulent la fin de toute négociation avec ce pays. Parmi les violences dont les Palestiniens se disent partisans, il y a le meurtre de sang froid de 8 enfants à Jérusalem, par les soins d'un homme armé qui a tiré des centaines de coups de feu sur les étudiants dans la bibliothèque d'une Yeshiva. Il y a aussi les tirs de fusées contre des villes israéliennes depuis la Bande de Gaza.

Naturellement, Israël s'est retiré de Gaza en août 2005, ce qui fait que les Palestiniens ne peuvent pas dire qu'ils subissent l'occupation ou la présence de colonies pour justifier le tir de plus de 5000 fusées contre ce pays depuis le désengagement. Bien que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ait initialement condamné l'attentat de Jérusalem, il a élevé par la suite le tueur au statut de martyre. Ce dernier est à présent célébré dans les médias palestiniens comme un héros de la résistance.

Quand un type armé qui entre dans une école pour assassiner le plus d'enfants possible est considéré comme un héros national, nous avons affaire à une société sans équivalent sur la planète, pour ce qui est de l'abandon de toute morale et de toute décence humaine. L'éthique nationale palestinienne est une très grande malade. Le Hamas diffuse perpétuellement le slogan "les Israéliens aiment la vie, tandis que nous, Palestiniens, aimons la mort, et ainsi au final nous vaincrons".

L'auteur palestinien du sondage, Khalil Shikaki, qui a une bonne réputation, admet avoir été étonné par les résultats de l'enquête. Ceux-ci montrent que le soutien à la lutte armée contre Israël est au niveau le plus élevé qu'on ait jamais vu depuis 15 ans que l'on fait des sondages. Cependant, il n'a pas fallu longtemps pour que Shikaki change son fusil d'épaule et fournisse une explication des récriminations et de la colère des Palestiniens. La récente incursion à Gaza, et l'annonce par le gouvernement israélien des plans de construction de quelques centaines de logements près de la ligne verte. Les justifications avancées sont une mauvaise plaisanterie. Ce qui est pire, c'est que cette histoire va être gobée par les artisans du processus de paix, comme au Département d'état américain ou parmi nos alliés arabes "modérés".

Il y a une quantité de groupes capitulards, même au sein de la communauté juive américaine, au nombre desquels les "Américains pour la paix maintenant", le Forum politique d'Israël, l'Ameinou et le Brit Tzedek. Ce sont des groupes qui ne manquent jamais de voir la chance-de-la-décennie de faire la paix entre les deux camps. Selon eux, cette paix ne peut se réaliser que si les États-Unis s'engagent davantage dans le processus de paix, ce qui signifie s'ils font pression sur Israël pour plus de concessions, et si les nations occidentales fournissent plus d'argent aux "modérés" favorables à la solution à deux états, les "partisans de la paix" de l'Autorité palestinienne.

La réalité, bien sur, c'est que les Palestiniens n'ont pas plus d'intérêt à une solution fondée sur deux états aujourd'hui qu'ils n'en ont eu au cours des 60 années qui se sont écoulées depuis que l'état moderne d'Israël a été créé. Les Arabes n'ont pas accepté un mini-état juif à côté d'un état palestinien, beaucoup plus grand à la fin des années 30, sur l'offre des Anglais avec le plan Peel, ni les deux états de taille équivalente proposé par l'ONU en 1947, ni l'offre d'Israël et des États-Unis à Camp David en 2000 ou encore à Taba en 2001. (Dans ces deux derniers cas, l'offre comprenait l'intégralité de Gaza et pratiquement toute la Cisjordanie).

Le vrai mythe, toutefois, c'est de croire que les Palestiniens ont le moindre intérêt à la paix. La paix a toujours été le but des Israéliens : mettre un terme au conflit, passer un compromis sur les principales questions, et en finir une fois pour toutes avec les accusations et les revendications contre Israël exprimées dans la région et dans les organismes internationaux. À la fin du processus, la normalisation d'un état à tout jamais.

Pour les Palestiniens, la paix n'est pas un but. Cela peut être une étape en direction d'un but, une tactique à court terme. Mais la paix elle-même n'a aucune signification pour les Palestiniens. Ce n'est pas un aboutissement désiré. Le but palestinien est la fin d'Israël. En d'autres termes, une partie à ce conflit veut que sa prolongation soit assurée. Les objectifs de l'autre partie ne doivent jamais advenir.

Les Palestiniens croient que leur but peut être réalisé par la capitulation politique d'Israël, ou par la force, à partir d'un certain point, une ou des bombes iraniennes, par exemple. Mais le terrorisme palestinien et la violence font toujours partie de leur stratégie, conçue pour que les Israéliens ne puissent jamais se sentir en sécurité ni en repos, avec un État normal, et une existence reconnue en tant que peuple libre.

Les Palestiniens ont également découvert que ceux qui ne tirent aucune leçon de l'histoire de ce conflit sont nombreux en Israël et en Occident, y compris beaucoup de juifs en Amérique. Ils refusent de reconnaître la haine profonde contre les juifs, Israël, l'Amérique et l'Occident, qui a été inculquée aux Palestiniens de toutes les générations par l'intermédiaire des médias, des écoles, des mosquées et des dirigeants politiques en personne. Tout cela donne, faute d'un meilleur qualificatif, un conflit irréconciliable, du fait des objectifs poursuivis par les Palestiniens.

Les Palestiniens ont sacrifié la vie de trois ou quatre générations de leur peuple, abandonnées dans des conditions horribles dans des camps de réfugiés administrés par l'UNWRA et financés en grande partie par ce pays, qui ne sert, c'est son dessein, qu'à maintenir en vie un Israël détesté et source de colère. Pourquoi aboutit-on toujours à une impasse quand les deux parties se réunissent ? Parce que les Palestiniens ne peuvent en définitive donner leur accord à un arrangement qu'à leurs conditions. Et jusqu'ici, Israël n'a pas accepté de signer un pacte suicidaire de ce genre.

Dans les jours à venir, les résultats de ce sondage seront cités comme la preuve qu'Israël et de l'Amérique doivent faire davantage. Bien sûr, c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire. Essayez d'imaginer que 5000 fusées aient été tirées depuis deux ans et demi du Mexique ou du Canada sur les États-Unis. Je crains bien que notre pays n'aurait pas eu à compter jusqu'à 5.000 avant qu'une réponse ait mis un terme à ces tirs.

Est-ce qu'une autre nation, excepté Israël, aurait été condamnée pour avoir répondu à ces attaques ? Qu'est-ce qui est effectivement disproportionné dans la réponse d'Israël au tir de 5.000 fusées qui avaient toutes pour fonction de tuer des juifs en Israël ? Fallait-il qu'Israël tire 5000 fusées en réponse pour réaliser la proportionnalité ?

A un moment ou à un autre, des gens sensés des pays clés de la région, des États-Unis, et d'Europe, ouvriront les yeux sur la situation telle qu'elle est, et ils se rendront compte que tout simplement les Palestiniens ne veulent pas d'un nouvel État qui leur soit propre. Un tel État ne serait qu'une avancée de plus pour saper l'existence d'Israël, et déstabiliser la Jordanie, le Liban et l'Égypte. Les Palestiniens ne seront jamais d'accord pour mettre fin au conflit, ou abandonner une seule de leurs exigences.

On a vu exactement ces deux dernières années à Gaza ce que l'autonomie palestinienne peut réaliser avec un territoire qui lui appartient exclusivement. Ce genre de comportement n'encourage pas à leur remettre davantage de terres pour aboutir à un État terroriste. En ce moment, créer un état palestinien équivaut à créer une nouvelle nation pour Al Qaeda.

Il y a de vastes étendues de terres dans le monde arabe sur lesquelles les Palestiniens pourraient vivre leur vie, s'ils repartaient à zéro avec des financements internationaux. Les États du Golfe ont quelques milliards pour jouer cette carte. Il pourrait aussi y avoir un régime d'autonomie pour une partie des Palestiniens dans une confédération avec la Jordanie. De toute façon, le mariage des Palestiniens avec les fusils et les explosifs, l'histoire romancée des Palestiniens, tout cela doit prendre fin. Mahmoud Abbas n'est en droit de recevoir un soutien que si les modérés sont en mesure de vaincre le Hamas.

Le Hamas doit être défait à Gaza, sans qu'il lui soit permis de reconstituer ses forces comme après la récente incursion israélienne, ni de perfectionner ses systèmes de tir de fusées. À partir d'un certain point, les réponses israéliennes intermittentes aux attaques lancées depuis Gaza seront jugées insuffisantes, et la tâche difficile de renverser les effets du coup de force du Hamas de 2007 commencera. En attendant, il faudra tenter des actions plus puissantes pour se rapprocher de cette échéance.

Il ne faut pas mener de grandes négociations entre Israël, l'Autorité palestinienne et le Hamas. Il n'y en aura pas. Le Hamas ne cèdera jamais son pouvoir sur Gaza. C'est la réalité du conflit en cours. Les animateurs du processus de paix se dresseront sur leurs grands chevaux, mais il n'y a pas de paix à signer. Il faut inventer des solutions novatrices, ou alors le monde accepterait le meurtre de davantage d'enfants et récompenserait ceux qui fêtent ce genre de "succès".

JUSTINE MERIEAU - ECRIVAIN

Blog destiné à faire connaître mes livres, romans et nouvelles. J'y présente des extraits de ceux-ci, avec également quelques inédits. Mais on y trouvera aussi mes humeurs littéraires du moment...
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Ecrivain nantais, je suis romancière et nouvelliste. Je demeure à La Réunion depuis 1987.