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vendredi 30 septembre 2011

ELISABETH BADINTER S'ADRESSE A CELLES QUI PORTENT VOLONTAIREMENT LA BURQA



Après que les plus hautes autorités religieuses musulmanes ont déclaré que les vêtements qui couvrent la totalité du corps et du visage ne relèvent pas du commandement religieux mais de la tradition, wahhabite (Arabie Saoudite) pour l’un, pachtoune (Afghanistan/Pakistan) pour l’autre, allez-vous continuer à cacher l’intégralité de votre visage ?

Ainsi dissimulée au regard d’autrui, vous devez bien vous rendre compte que vous suscitez la défiance et la peur, des enfants comme des adultes. Sommes-nous à ce point méprisables et impurs à vos yeux pour que vous nous refusiez tout contact, toute relation, et jusqu’à la connivence d’un sourire ?

Dans une démocratie moderne, où l’on tente d’instaurer transparence et égalité des sexes, vous nous signifiez brutalement que tout ceci n’est pas votre affaire, que les relations avec les autres ne vous concernent pas et que nos combats ne sont pas les vôtres.

Alors je m’interroge : pourquoi ne pas gagner les terres saoudiennes ou afghanes où nul ne vous demandera de montrer votre visage, où vos filles seront voilées à leur tour, où votre époux pourra être polygame et vous répudier quand bon lui semble, ce qui fait tant souffrir nombre de femmes là- bas ?

En vérité, vous utilisez les libertés démocratiques pour les retourner contre la démocratie. Subversion, provocation ou ignorance, le scandale est moins l’offense de votre rejet que la gifle que vous adressez à toutes vos soeurs opprimées qui, elles, risquent la mort pour jouir enfin des libertés que vous méprisez. C’est aujourd’hui votre choix, mais qui sait si demain vous ne serez pas heureuses de pouvoir en changer. Elles ne le peuvent pas… Pensez-y.

Elisabeth Badinter

Source : Nouvel Obs

mercredi 12 janvier 2011

IL FAUT DETRUIRE L'ISLAM POUR SAUVER LES MUSULMANS - Interview d'un ancien musulman par Michel Garroté




Joseph Fadelle, ancien musulman devenu chrétien, auteur du livre « Le prix à payer », est interviewé par le journal catholique français "L’Homme Nouveau". Ci-dessous, quelques extraits. Il est à noter - et c'est essentiel - la distinction claire faite par Joseph Fadelle, entre d'une part, l'islam et d'autre part,les musulmans.

QU'EST-CE QUE VOUS RISQUEZ AUJOURD'HUI EN FRANCE ?

La mort, que je risquerai toute ma vie à cause de la fatwa prononcée à mon égard. Tout musulman qui suit la règle coranique a le devoir de me tuer puisque j’ai quitté l’islam pour embrasser la religion chrétienne.

REVENONS SUR VOTRE HISTOIRE. COMMENT CONSIDERIEZ-VOUS LES CHRETIENS ALORS QUE VOUS ETIEZ MUSULMAN ?

Avant de rencontrer le Christ, je voyais les chrétiens à travers le Coran, je les considérais comme on me demandait de les considérer. C’est-à-dire comme des impurs qu’il faut combattre et tuer. La pire insulte que l’on peut recevoir dans ces pays-là, c’est « face de chrétien ».

ET DESORMAIS, QUEL EST VOTRE REGARD SUR L'ISLAM ?

Je pense qu’il est vraiment important de distinguer avant toute chose les musulmans et l’islam. Les musulmans sont ma famille, nous sommes égaux en humanité. J’aime profondément les musulmans. Mais l’islam - comme religion ou comme idée - est la plus mauvaise chose que l’humanité ait pu produire. C’est la seule religion qui ordonne de tuer l’autre. C’est donc évident que ce n’est pas bon pour l’humanité, c’est même un danger planétaire. D’abord pour les musulmans eux-mêmes. Ils sont même divisés entre chiites, sunnites, salafistes et poussés à s’entretuer. Je l’ai dit une fois, bien inspiré et je le répète : la seule chose bonne dans l’islam, ce sont les musulmans.

LES CHRETIENS AUSSI SONT DIVISES, ET L'HISTOIRE NOUS APPREND QU'ILS N'ONT PAS ETE LES DERNIERS A TUER ? -

C’est vrai mais il y a une différence majeure entre les deux. Les chrétiens s’entretuent ou se sont entretués, mais la Bible n’appelle jamais à tuer l’autre, alors que la loi coranique et le Coran poussent à tuer. Si vous voulez, il existe des chrétiens « mauvais », ce sont ceux qui ne suivent pas la Bible. Les musulmans « mauvais » ou extrémistes sont justement ceux qui lisent et appliquent le Coran.

CETTE DIFFERENCE ENTRE MUSULMANS MODERES ET EXTREMISTES EST DONC SELON VOUS CADUQUE ?

Oui, c’est sûr. Il n’y a pas de différence, il y a un seul Coran et donc un seul islam. Certains musulmans ignorent ce que dit l’islam et ils sont bons car leur humanité leur dicte de faire des choses bonnes. En France, les autres sont des musulmans qui connaissent le Coran. Ils semblent modérés parce qu’ils sont - pour l’instant - en minorité et ne peuvent donc pas appliquer le Coran. Mais ceux que l’on appelle « bons musulmans » seront poussés à tuer (comme les autres musulmans) lorsqu’ils liront le Coran. Ou alors, ils quitteront l’islam, comme je l’ai fait. Mais dans les pays musulmans - mon histoire le montre - quitter l’islam est tellement difficile que certains continuent à vivre dans l’islam par peur. Il y a - en plus - le danger de la démocratie en France. Les musulmans cherchent une identité qui ne soit pas la France et ils se réfugient donc dans l’islam. Le jour où ils seront majoritaires au Parlement, ils voteront la charia.

VOUS AVEZ DECLARE, LORS D'UNE INTERVIEW A "L'AIDE A L'EGLISE EN DETRESSE"(AED), QUE VOTRE BUT ETAIT DE DETRUIRE L'ISLAM ?

C’est une phrase choquante, en effet, sur laquelle je ne reviens absolument pas, mais qui mérite d’être bien comprise. Je veux détruire l’islam, d’abord pour sauver les musulmans. La distinction entre les deux est encore une fois primordiale. C’est le salut des musulmans qui m’importe. Leur fondement étant le Coran, il faut pousser les musulmans à comprendre le Coran et plus seulement l’apprendre par cœur, car il ne peut pas être parole de Dieu. Voilà un moyen bien concret, mais difficile à mettre en place, je le sais. Tout doit commencer dans la prière. Nous sommes des instruments, ce n’est pas nous qui détruirons l’islam et sauverons les musulmans, mais bien la main de Dieu. Les chrétiens français doivent se réveiller, réveiller leur foi. Ça fait trop longtemps qu’ils dorment. Maintenant il faut parler aux musulmans, c’est notre devoir. La situation est telle qu’on ne peut plus se permettre de dormir. Ce n’est plus seulement une question de charité, c’est désormais notre responsabilité d’enfants de Dieu.

Michel Garroté

mercredi 22 septembre 2010

ISLAM : UNE RELIGION VOUEE A L'ECHEC - Interview du politologue Abdel-Samad


Islam : « une religion vouée à l’échec »


Photo du politologue allemand
d'origine égyptienne Abdel-Samad

L'ISLAM EST UNE DROGUE
Lien pour voir la vidéo

Spiegel : Vous prédisez « le déclin du monde islamique » selon le titre de votre dernier ouvrage. Mais l’islam est la religion qui augmente le plus en nombre d’adeptes, et l’Europe, en particulier s’inquiète d’être envahie de musulmans.

Abdel-Samad : Le nombre ne veut rien dire. Il y a 1.4 milliard de musulmans, et alors ? Ce qui compte, c’est que dans tous les pays à majorité musulmane, on constate le déclin de la civilisation et la stagnation de toute forme de vie. L’islam n’offre aucune réponse convaincante aux défis du 21e siècle. C’est un déclin intellectuel, moral et culturel – une religion vouée à l’échec, sans conscience de soi et sans aucune option pour agir. (…)

Abdel-Samad : En fait, l’islam agit comme une drogue, comme l’alcool. Une petite quantité a un effet inspirant, mais quand le croyant se précipite sur sa bouteille de dogme à la moindre occasion, cela devient dangereux. Dangereux pour l’individu et pour la société. Cela empêche l’intégration, parce que l’islam divise le monde entre amis et ennemis, entre croyants et infidèles.

Spiegel : Vous recommandez une forme adoucie d’islam, que resterait-il du coeur de la religion ?

Abdel-Samad : Mon rêve, en effet, serait un islam des Lumières, sans la charia, sans le djihad, sans l’apartheid entre hommes et femmes, sans prosélytisme, et sans mentalité dominatrice. Une religion qui serait ouverte à la critique et au questionnement. En ce qui me concerne, je me suis converti de la foi à la connaissance, il y a déjà quelques années. (…)
Croire en Dieu signifie aussi, se confronter avec Lui. Je ne prie pas régulièrement, je ne jeûne pas pendant le ramadan, en ce sens-là je ne suis pas religieux. Cependant, je me ressens comme musulman. C’est ma communauté culturelle. Pour moi, l’islam est mon chez-moi et ma langue, et la langue arabe, je ne peux pas la séparer de tout cela. Je peux me distancer de l’islam mais aussi demeurer dans le cœur de l’islam. Je ne veux pas céder aux fondamentalistes qui prêchent la violence, même s’ils montent en puissance.

Spiegel : Aujourd’hui, le monde musulman est très critique – ce qui est légitime jusqu’à un certain point – du fait que Washington, avec sa stratégie pro Israël – applique un double standard au Moyen-Orient.

Abdel-Samad : Mais cela ne justifie pas la violence.

Spiegel : Bien sûr que non, mais pourquoi insistez-vous sur le fait qu’il y aurait un lien de causalité entre le terrorisme et l’islam ? Pourquoi ne pas attribuer ceci aux conditions de vie misérables et à l’absence d’opportunités, dont les dictateurs arabes, souvent des alliés de l’Occident, sont responsables ?

Abdel-Samad : Parce que les terroristes eux-mêmes invoquent la religion et parce que la pauvreté est cause de terreur… parce que la violence imbibe cette culture.

Spiegel : C’est vous qui le dites. (…)

Abdel-Samad : Il faut questionner le Coran. Bien que des débats existent maintenant, ils n’aboutissent jamais à une conclusion. Réformateurs et conservateurs continuent à être obsédés par le livre sacré. Parfois, je me demande, mais qui a besoin du Coran, de nos jours ? Notre foi aurait-elle un défaut de naissance ? L’islam a-t-il eu un succès trop rapide et ce serait la raison de son imbrication avec la politique et le militarisme ? Pourquoi l’islam a-t-il atteint un haut niveau de civilisation au Moyen-Âge, et pourquoi tout est allé de travers ensuite ? (…)

Spiegel : Vous avez été violé dans votre petite enfance.

Abdel-Samad : Oui, je devais avoir 4 ans. Paralysé par la peur, je récitais alors le Coran pendant des heures la nuit. De nouveau à 11 ans, j’ai été violé par une horde de jeunes hommes. A cause des traditions, il était impensable d’en parler à mon père ou à qui que ce soit.

Spiegel : Vous tenez l’islam partiellement responsable de ces crimes ?

Abdel-Samad : Oui, comme on le sait maintenant, le refoulement de la sexualité, la promiscuité dans une société vivant en vase clos et la soumission totale à l’autorité, sont des facteurs déclencheurs du passage à l’acte. (…)

Spiegel : Vous êtes-vous intégré facilement après votre arrivée en Allemagne ?

Abdel-Samad : Pas du tout. L’Allemagne me semblait totalement étrangère, comme une machine compliquée sans le mode d’emploi. J’ai épousé une amie, une enseignante gauchiste rebelle qui avait 18 ans de plus que moi. Elle le faisait pour payer moins d’impôts, et moi pour avoir un passeport allemand. (…)

Spiegel : Serait-ce que vous attribuez un trop grand rôle à la religion dans votre vie, que vous en attendez trop finalement ?

Abdel-Samad : C’est aux autres de juger cela. J’ai approché l’islam de façon rationnelle, j’ai lu Kant et Spinoza, j’ai étudié les Lumières. J’ai étudié la Réforme, laquelle n’a jamais eu lieu, à ce jour, dans l’islam. (…)

Spiegel : La critique de l’islam est devenue socialement acceptable parmi les intellectuels allemands : vous sentez-vous à l’aise en compagnie des islamophobes ?

Abdel-Samad : Je n’aime pas cette expression. Une personne qui a des phobies a des illusions. Mais les dangers posés par les islamistes sont bien réels et le refus de s’intégrer en Allemagne est un sérieux problème. Ce n’est pas mon problème si certains critiques exagèrent, si leur rhétorique dépasse les bornes, je ne peux que parler en mon propre nom. (…)

Spiegel : Vous accusez aussi vos coreligionnaires de toujours chercher des boucs émissaires.

Abdel-Samad : En effet, au lieu de chercher leurs propres fautes. Peut-être que le processus que j’ai vécu est le processus dont l’islam a besoin, à savoir que chacun fasse sa propre auto critique et arrête de blâmer le monde entier pour ses petites misères, arrête de se sentir toujours victime. Les musulmans devraient aussi se libérer des contraintes. Le ressentiment et l’accusation constante des autres conduit à la violence, et il y en a déjà bien assez dans ce monde.

Spiegel : M. Abdel-Samad je vous remercie.

Source : ‘Islam Is Like a Drug‘, Spiegel, 17 septembre 2010. Traduction partielle par Suzanne pour Poste de veille

samedi 28 août 2010

REFLEXIONS D'ANDRE MALRAUX SUR LA MONTEE DE L'ISLAM DANS LA FRANCE DES ANNEES 50



CINQUANTE ANS APRES C'EST PAREIL, SAUF QUE C'EST PIRE !

MALRAUX ET L'ISLAM

André Malraux, le 3 juin 1956

" La nature d'une civilisation, c'est ce qui s'agrège autour d'une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera. C'est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l'islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. A l'origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n'ont trouvé la réponse. De même aujourd'hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l'islam. En théorie, la solution paraît d'ailleurs extrêmement difficile.. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l'aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d'Etat. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s'établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis " musulmane ", je pense moins aux structures religieuses qu'aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Dès maintenant, le sultan du Maroc est dépassé et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu'en devenant une sorte de dictateur. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l'islam, si elles avaient été appliquées à temps. Actuellement, il est trop tard! Les "misérables" ont d'ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l'intérieur d'une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d'eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l'avenir de leur race. L'Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c'est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d'en retarder l'évolution. "

jeudi 22 juillet 2010

DISCOURS DE GEERT WILDERS SUR L'ISLAM QUI S'INFILTRE PARTOUT EN EUROPE





NOUS NE NOUS EXCUSERONS JAMAIS D’ETRE LIBRES

Extrait du discours historique donné par Geert Wilders à la Chambre des Lords le 5 mars 2010.

Mesdames et messieurs, je n’ai rien contre et mon parti n’a rien contre les musulmans en tant que tels. Il y a de nombreux musulmans modérés. La grande majorité des musulmans est composée de citoyens respectueux des lois et veulent avoir la paix comme vous et moi. J’en ai la conviction. C’est pourquoi je distingue toujours les individus de l’idéologie, l’islam des musulmans. Il y a de nombreux musulmans modérés mais il n’existe pas d’islam modéré.

L’islam a vocation à dominer le monde. Le Coran impose aux musulmans d’appliquer le jihad. Le Coran impose aux musulmans d’appliquer la charia. Le Coran impose aux musulmans de propager l’islam au monde entier.

Comme l’a dit l’ancien premier ministre Erbakan : "le monde entier deviendra islamique. Nous allons conquérir Rome". Fin de citation. Kadhafi le dictateur libyen a dit : "Il y a aujourd’hui 10 millions de musulmans sur le continent européen et ce chiffre est en augmentation. Ceci montre que le continent européen est en passe de se convertir à l’islam. L’Europe sera un jour un continent islamique". Fin de citation.

En effet, pour une fois dans sa vie, Kadhafi dit vrai. Parce que ne l’oubliez pas : l’avenir est à l’immigration de masse et la démographie. L’islam n’est tout simplement pas une religion. C’est principalement une idéologie totalitaire. L’islam s’immisce dans le contrôle de tous les aspects de la vie quotidienne, du berceau jusqu’à la tombe. La charia contrôle chaque aspect de la vie dans une société islamique. Du civil et familial jusqu’au pénal. Elle détermine la manière par laquelle on doit manger, s’habiller et même utiliser les toilettes. L’oppression des femmes est bonne, boire de l’alcool est mal.

Je crois que l’islam n’est pas compatible avec notre mode de vie occidental. L’islam est une menace pour les valeurs occidentales. L’égalité entre homme et femme, l’égalité entre homosexuels et hétérosexuels, la séparation des églises et de l’Etat, la liberté d’opinion, tout cela est soumis à la pression de l’islamisation. Mesdames et messieurs, l’islam et la liberté, l’islam et la démocratie sont incompatibles. Ce sont des valeurs opposées.

Voilà pourquoi Winston Churchill qualifiait Mein Kampf de "nouveau Coran de foi et de guerre, ampoulé, verbeux, informe, mais fertile par son message". Comme vous le savez, Churchill fait cette comparaison entre le Coran et Mein Kampf dans son livre "La deuxième guerre mondiale", un chef d’œuvre couronné du prix Nobel de littérature. La comparaison que fait Churchill entre le Coran et Mein Kampf tombe sous le sens. Le cœur du Coran est l’appel au jihad. Jihad signifie de nombreuses choses et signifie combat en arabe. Kampf signifie la même chose en allemand. Jihad et Kampf signifient la même chose.

L’islam signifie soumission, il ne peut y avoir aucune erreur quant à son objectif. C’est un fait. La question est de savoir si nous, en Europe, et vous, en Angleterre, avec votre passé glorieux, allons nous soumettre ou défendre notre héritage.

Nous voyons l’islam décoller en Occident à une vitesse grand V. L’Europe s’islamise vite. Beaucoup de villes européennes ont de fortes concentrations islamiques. Paris, Amsterdam, Bruxelles et Berlin par exemple. Dans certains endroits de ces villes, les normes islamiques sont appliquées. Les droits des femmes sont abolis. Burqas, voiles, polygamie, mutilations génitales des femmes, crimes d’honneur. Les femmes vont dans des piscines séparées et ne serrent pas la main.

Dans de nombreuses villes d’Europe, il y a déjà l’apartheid. Les juifs, en grand nombre fuient l’Europe. Comme vous le savez sans doute mieux que moi, dans votre pays aussi l’immigration de masse et l’islamisation ont grimpé rapidement. Cela a entrainé d’énormes tensions au sein de votre société britannique. Regardez ce qui se déroule à Birmingham, Leeds, Bradford et ici à Londres. Les hommes politiques anglais qui ont oublié Winston Churchill ont maintenant choisi la voie de la moindre résistance. Ils ont abandonné. Ils ont capitulé.

L’an passé, mon parti a demandé au gouvernement hollandais de faire une analyse de rentabilité de l’immigration de masse. Le gouvernement a refusé de nous répondre. Pourquoi ? Parce qu’ils ont peur de la vérité.

Les indices sont mauvais. Un hebdomadaire hollandais, Elsevier, a évalué le coût à 200 milliards d’euros. L’an passé, ils ont avancé 13 milliards d’euros. D’autres calculs ont été faits en Europe : selon la banque nationale danoise, chaque immigrant danois issu d’un pays islamique coûte à l’Etat plus de 300 000 euros. La même chose en Norvège et en France. La conclusion à tirer de tout ceci : l’Europe s’appauvrit de jour en jour. Plus de précarité grâce à l’immigration de masse. Plus de pauvres grâce à la natalité. Et la gauche est tétanisée.

Je ne sais pas si cela est vrai, mais dans bon nombre de quotidiens anglais, les travaillistes ont ouvert la porte de l’immigration de masse dans le but délibéré de modifier les structures sociales anglaises. Andrew Neather, un ancien conseiller gouvernemental et rédacteur des discours de Tony Blair et Jack Straw, a avancé que la stratégie de la politique d’immigration travailliste était, je cite "de mettre le nez de la droite dans le multiculturalisme et de rendre leur propos archaïque". C’est un fait symptomatique de la gauche.

Mesdames et messieurs ne vous trompez pas : la gauche facilite l’islamisation. Les gauchistes et libertaires se félicitent de la création de nouvelles banques islamiques, de nouveaux prêts immobiliers conformes à la charia, de nouvelles écoles islamiques, de nouvelles cours de justice islamiques. La gauche considère l’islam comme l’égal de notre culture. Charia ou démocratie ? Islam ou liberté ? Cela n’a aucune importance à leurs yeux. Pour nous, si. Toute la gauche est coupable de relativisme culturel. Universités, écoles, syndicats, médias, politiques. Ils trahissent tous nos libertés chèrement acquises.

Pourquoi je me demande, pourquoi la gauche et les libertaires ont cessé de se battre pour elles ? Naguère ils trônaient sur les barricades pour les droits des femmes. Mais où sont-ils aujourd’hui ? Où sont-ils en 2010 ? Ils regardent en arrière. Parce qu’ils sont soumis au relativisme culturel et dépendant du vote musulman. Ils dépendent de l’immigration de masse.

Grâce à Dieu, Jackie Smith n’est plus en poste aujourd’hui. C’est une victoire pour la liberté d’expression qu’un juge anglais ait rejeté sa décision de me refuser l’entrée de votre territoire l’an passé. J’espère que les juges de mon pays seront aussi sages cette année et m’acquitteront des charges qui pèsent sur moi.

Malheureusement, jusqu’à présent, ils n’ont pas été aussi inspirés. Car ils ne veulent pas entendre la vérité sur l’islam, pas plus qu’ils ne veulent entendre l’opinion d’experts sur le terrain de la liberté d’expression. Le mois passé, dans une session préliminaire, la cour a rejeté une quinzaine d’experts requis par ma défense. Seulement 3 ont été autorisés à s’exprimer. Heureusement, mon héroïque amie et psychiatre Dr. Wafa Sultan est l’une d’entre eux. Mais leur témoignage sera donné à huis-clos. Apparemment, la vérité sur l’islam doit être tue.

Mesdames et messieurs, je suis persécuté pour mes opinions politiques. Nous connaissions les poursuites politiques du Moyen-Orient, comme en Irak ou en Arabie Saoudite, mais pas en Europe, pas aux Pays-Bas. Je suis poursuivi pour avoir comparé le coran à Mein Kampf. Ridicule. Je me demande bien si les Anglais intenteront un jour un procès à Winston Churchill. Mesdames et messieurs, le procès politique à mon endroit doit cesser.

Mais tout ne tourne pas autour de moi. Autour de Geert Wilders. La liberté d’expression est mise à mal. Laissez-moi vous donner quelques exemples. Comme vous le savez probablement une personne que j’admire, l’italienne Oriana Fallaci vécut dans la peur d’une extradition en Suisse pour son livre "La rage et l’orgueil". Le dessinateur hollandais Nekshot a été interpellé à son domicile d’Amsterdam par 10 policiers pour ses traits de crayon contre l’islam. Ici en Angleterre, l’écrivain Rachel Ehrenfeld a été inculpée par un homme d’affaire saoudien pour diffamation. Aux Pays-Bas, Ayaan Hirsi Ali et en Australie, deux prêtres ont été poursuivis. La liste est longue. Mesdames et messieurs, dans tout l’Occident les défenseurs de la liberté doivent de fait faire face à un jihad légal. C’est une juridiction islamique. Et, mesdames et messieurs, il y a peu le caricaturiste Westergaard a été presque assassiné pour ses dessins.

Mesdames et messieurs, nous devons défendre le droit à la liberté d’opinion. De toute notre force. De toute notre volonté. La liberté d’expression est la plus haute de nos libertés. La liberté d’expression est le pilier de nos sociétés modernes. La liberté d’expression est le souffle de nos démocraties ; sans liberté d’expression, notre mode de vie et notre liberté disparaitront.

Je pense qu’il est de notre devoir de protéger l’héritage des courageux soldats qui ont débarqué en Normandie. Qui ont libéré l’Europe de la tyrannie. Ces héros ne sont pas morts en vain. Il est de notre devoir de défendre la liberté d’expression. Comme le disait George Orwell : « si la liberté a jamais un sens, c’est bien celui de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre ».

Mesdames et messieurs, je crois en une autre politique. Le temps du changement est venu. Nous devons agir dans l’urgence. Nous ne pouvons attendre davantage. Le temps nous manque. Si je devais citer un de mes présidents américains favoris, Ronald Reagan, je dirais "Nous devons agir aujourd’hui pour préserver l’avenir". Voilà pourquoi je propose les mesures suivantes. Je n’en indique qu’une poignée pour préserver notre liberté.

- D’abord, nous devons défendre la liberté d’expression. Il s’agit de la plus importante de nos libertés. En Europe, et certainement aux Pays-Bas, nous avons besoin d’un Premier Amendement à l’américaine.

- Deuxièmement, nous devons mettre fin et nous débarrasser du relativisme culturel. - Aux relativistes culturels et autres socialistes de la charia, je réponds avec fierté : notre culture occidentale est bien supérieure à la culture islamique. N’ayez pas peur de le dire. Vous n’êtes pas raciste en disant que votre culture est meilleure.

- Troisièmement, nous devons arrêter l’immigration de masse en provenance de pays islamiques. Parce que davantage d’islam implique moins de liberté.

- Quatrièmement, nous aurons à expulser les immigrants criminels et, suite aux naturalisations, nous devrons expulser les criminels ayant la double nationalité. Et ils sont nombreux dans mon pays.

- Cinquièmement, nous devrons stopper la construction de mosquées. Il y a assez d’islam en Europe. Précisément depuis que les chrétiens de Turquie, d’Egypte, d’Irak, d’Iran, du Pakistan et d’Indonésie sont persécutés, nous devons mettre un point d’arrêt à la construction de mosquées en Occident.

- Enfin, nous devons nous débarrasser de ces soi-disant dirigeants. Je le répète : moins de Chamberlain, plus de Churchill. Élisons de vrais dirigeants.

Mesdames et messieurs, pour la précédente génération, celle de mes parents, le mot Londres était synonyme de liberté et d’espoir.

Quand mon pays était occupé par les nazis, la BBC constituait un brin d’espoir journalier, dans la noirceur de la tyrannie. Des millions de concitoyens l’écoutaient en cachette. Les mots "Ici Londres" étaient le signe d’un monde meilleur à venir.

Quel programme à la radio dans 40 ans ? Entendra-t-on "Ici Londres" ? Ou bien "Ici Londonistan" ? Transmettra-t-on l’espoir ? Ou les valeurs de la Mecque et Médine ? L’Angleterre apportera-t-elle la soumission ou la persévérance ? Liberté ou esclavage ? Le choix est devant vous. Et aux Pays-Bas aussi.

Mesdames et messieurs, nous ne nous excuserons jamais d’être libres. Nous ne nous coucherons jamais. Et comme un de nos anciens dirigeants disait : nous ne nous rendrons jamais. La liberté doit l’emporter et la liberté l’emportera.

NB : grande-bretagne-gwilders-presente-son-film-fitna-a-la-chambre-des-lords/

Pays-Bas

Geert Wilders, chef du parti anti-islam PVV, 3ème parti au nouveau Parlement, appelle le futur gouvernement de son pays, l'Union européenne et le monde entier à ne plus reconnaître le royaume hachémite. "La patrie des Palestiniens est la Jordanie. Le changement de nom de la Jordanie pour la Palestine règlera la crise au Proche-Orient et fournira une patrie alternative aux Palestiniens", a-t-il affirmé. "Si Jérusalem tombe aux mains des Musulmans, ce sera ensuite au tour d'Athènes et de Rome", a-t-il ajouté. Des propos très mal accueillis par Amman qui a demandé des explications à la Hollande...

jeudi 11 mars 2010

REPONSE A UNE MUSULMANE (et à certaines autres du même style)




Un jour, j'ai reçu un message fort désobligeant et insultant, de la part d'une musulmane qui n'avait pas apprécié mon article sur le voile en France, laissé sur l'un de mes blogs. Je lui fis cette réponse :

Je fais suite à votre message...
Dites-moi, vous auriez dû écrire encore plus petit ! Cela dénote sûrement quelque chose...
Votre exposé - que dis-je, votre cours sur l'islam - étant vraiment très long et ennuyeux, ce fut plutôt ardu à déchiffrer...
En tout cas, quel didactisme forcené sur le sujet !

Si je prends la peine de vous répondre, ce n'est certes pas pour reprendre les termes de votre ridicule exposé... Celui d'une musulmane enragée, (comme toutes celles qui voient rouge dès qu'on aborde le sujet du voile) et qui ne possède sans doute pour toute culture que celle de l'islam. Et pour toute lecture, sans doute seulement celle du Coran...
Une musulmane qui se mêle de ce qui ne la regarde pas, puisqu'il s'agit du voile en France et qu'elle vit au Maroc...
Madame, grand bien vous fasse d'y vivre ! Restez-y, au moins là-bas vous êtes à votre place pour porter hidjab, burqa ou tout ce que vous voudrez !

Une musulmane dont la pauvreté des arguments est navrante...
Des arguments, comme : "votre torchon", "vos fautes de syntaxe", etc.
C'est bien là qu'on retrouve toutes les caractéristiques d'une bassesse typique, propre aux musulmans piqués au vif et faisant preuve d'un esprit petit et mesquin... Mais laissons cela, je n'en ai que faire, mes lecteurs apprécient mes livres et dans l'ensemble, je suis assez sûre de mon français, qu'il m'est d'ailleurs arrivé d'enseigner. Lorsqu'on a fait des études de Lettres, avec latin en plus, n'est-ce pas... D'autant que même les plus érudits peuvent parfois se tromper : errare humanum est... Alors, laissez-moi rire !
Vous voulez peut-être m'apprendre mon métier ? Je ne sais pas qui vous êtes, mais votre suffisance est énorme ! Vous semblez avoir une très haute opinion de vous-même... Pourtant, il est fort possible que ce soit vous qui ignoriez la syntaxe...

Une musulmane qui, en plus, ignore également que la France est avant tout laïque et chrétienne... Chrétienne de par ses origines, la laïcité étant survenue bien après. Vous me voyez ravie de vous apprendre pourquoi : du temps des rois de France, les monarques devaient en passer plus ou moins par l'autorité du pape, le pape étant chrétien comme vous le savez sans doute... A cette époque, on peut dire qu'Eglise et Etat ne faisaient pratiquement qu'un... Or, dans les années 1900 et même avant, les gouvernements successifs ne voulaient plus mélanger politique et religion. D'où il en ressortit d'abord de nombreuses propositions de loi, dont celles-ci :
- 20 octobre 1902 : proposition de loi d'Ernest Roche tendant à la séparation des Églises et de l'État
- 26 mai 1903 : proposition de loi tendant à organiser le régime de séparation des Églises et de l'État, présentée par Gustave Hubbard
- 30 mai 1904 : vote par la Chambre des députés de la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican.
- 4 septembre 1904 : Emile Combes déclare dans un discours prononcé à Auxerre que le vote de la loi de Séparation est désormais inéluctable.
- 31 janvier 1905 : proposition de loi Sénac sur la séparation des Églises et de l'État et la suppression du budget des cultes
-- 6 décembre 1905 : Sous la présidence de Paul Doumer, le texte est voté conforme par les sénateurs par 181 voix contre 101
- 9 décembre 1905 : La loi de Séparation est promulguée par le Président de la République.
- 11 décembre 1905 : Publiée au Journal officiel, la loi entre en vigueur au 1er janvier 1906.
- 1958 : La Constitution de la Ve République dispose en outre que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale".

La France est donc bien chrétienne de par ses origines, même si elle est à présent laïque, justement pour permettre à chacun de choisir sa religion... Notons au passage Saint-Louis, qui fut roi de France...

Concernant "La Hide", oui, madame l'inquisitrice, je savais que c'était plutôt l'Aïd el-Kebir ou l'Aïd el-Fitr... Mais c'est une coutume de Mayotte, île musulmane où j'ai vécu huit ans, que de l'écrire de la sorte. Voilà pourquoi !

Personnellement, je me moque en effet des religions, qui ont apporté de tout temps plus de mal que de bien. Voir, par exemple, autrefois les guerres de religions et plus près de nous la guerre du Liban, où les musulmans tuaient les chrétiens... Ou encore, le conflit irlandais : catholiques contre protestants... Et aujourd'hui, tout récemment, dans je ne sais plus quel pays africain, où musulmans et chrétiens s'entre-tuent... Sans parler des fondamentalistes musulmans, qui font sauteur des bombes un peu partout dans le monde au nom d'Allah et du Coran... Et j'en passe !
D'autant que la Bible, le Coran et la Thora ont été écrits par de simples hommes, qui ont bien écrit ce qu'ils voulaient et sans doute ce qui les arrangeait... Notamment Mahomet, un chamelier qui eut des visions dans le désert (des hallucinations ?)...
Quand on étudie la philosophie, il n'est plus possible de croire à tous ces textes qui n'ont rien de sacrés, à toutes ces utopies... Je suis cependant panthéiste...
Au départ, les religions n'ont été créées que pour que les peuples soient soumis, afin que les dirigeants les aient bien en mains...
Et je rejoins Henri de Montherlant, qui disait à ce propos, je cite : "La religion est la maladie honteuse de l'humanité. La politique en est le cancer".
Point n'est besoin d'une religion pour se comporter dignement et savoir distinguer le bien et le mal...

CE QUE DIT LE CORAN SUR LE VOILE ISLAMIQUE

Aujourd'hui, la position des religieux sur le port du voile pour toutes les femmes musulmanes n'est pas figée. Le débat porte sur deux points. D'une part il s'agit de savoir qui précisément cette phrase désigne, et d'autre part s'il s'agit d'un conseil ou d'une obligation.

Coran, Sourate 33 :

Traduction de Jacques Berque :

59. Prophète, Dis à tes épouses, à tes filles, aux femmes des croyants de revêtir leur mantes : sûr moyen d'être reconnues (pour des dames) et d'échapper à toute offense
- Dieu est Tout indulgence, Miséricordieux.

Coran, Sourate 24

Traduction de Jacques Berque :

31. Dis aux croyantes de baisser les yeux et de contenir leur sexe ; de ne pas faire montre de leurs agréments, sauf ce qui en émerge, de rabattre leur fichu sur les échancrures de leurs vêtements. Elles ne laisseront voir leurs agréments qu'à leur mari, à leurs enfants, à leurs pères, beaux-pères, fils, beaux-fils, neveux de frères et de soeurs, aux femmes (de leur communauté), à leurs captives, à leurs dépendants hommes incapables de l'acte, ou garçons encore ignorant de l'intimité des femmes. Qu'elles ne piaffent pas pour révéler ce qu'elles cachent de leurs agréments.

Jacques Berque ajoute cette note : "Leurs agréments" : le mot est à entendre non seulement des parures mais des appas corporels. On a renoncé à traduire une suite de 25 pronoms au féminin pluriel. A qui note dans le Coran le caractère personnaliste de ce pronom affixe, la répétition s'avère significative. Le législateur parait ici soucieux de ménager à la femme ce qui fait partie de sa personnalité, en évitant seulement l'exhibition provocante. Si cela est vrai, on est loin des interprétations extensives de la coutume juridique.

POSITIONS DES INSTITUTIONS MUSULMANES DE FRANCE

Le Conseil Français du Culte Musulman CFCM ne s'est pas prononcé clairement sur la loi du 15 mars ni sur l'interprétation qu'il faut faire des versets du Coran. Une commission devrait être créée pour répondre à la question de l'interprétation du Coran.

La Grande Mosquée de Paris GMP, ainsi que le Comité de coordination des musulmans turcs de France CCMTF et la Fédération française des Associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles FFAIACA ont demandé aux élèves de retirer leur voile ostensible.

QUELQUES POSITIONS

Pour Malek Chebel :

"Celles qui subissent le voile, venu des hommes, du milieu des hommes, de l'univers masculin : le frère, le père, l'imam, tout autour, le quartier... Comment il est contrôlé par les théologiens et par les imams, plus ou moins d'ailleurs honnêtes ces imams... Hé bien je prétends que le voile est un instrument de la soumission de la femme. Et enlever le voile, loin de déplaire à Dieu, je pense qu'on peut plaire encore plus à Dieu, parce qu'on sera un individu. Et la femme pourra dire : je suis un individu, je suis une musulmane, qui s'assume et qui n'a pas besoin d'un fichu pour montrer qu'elle est musulmane."
Malek Chebel, lors d'un entretien dans un reportage de Marianne Klaric pour le magazine télé de la RTBF Question à la Une.

Mon propos : Bravo à Malek Chebel ! C'est tout à fait ce que je pense et que pensent de très nombreuses personnes, heureusement...

Madame, je vous laisse méditer sur ce dernier paragraphe !


dimanche 7 février 2010

SUR LE VOILE EN FRANCE




On trouve l’évocation du voile dans la Bible.
La Bible contient un petit bijou de littérature profane : le Cantique des Cantiques (le superlatif n’existant pas en hébreu, il serait plus logique de dire : le plus beau des cantiques). Il s’agirait en fait d'un chant d’amour entre un berger et une jeune femme (une Sulamithe, convoitée par le roi Salomon). En voici un extrait :

(Bible / Cantique des cantiques / 4.1)

"Que tu es belle, mon amie, que tu es belle !
Tes yeux sont des colombes, derrière ton voile.
Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres,
Suspendues aux flancs de la montagne de Galaad.

Il est à noter que le voile porté par les femmes de cette époque ne cachait donc pas les cheveux et qu’il ne devait représenter qu’une habitude vestimentaire ; soit une mode, soit encore une façon de se protéger du soleil ...

Je me pose alors la question de savoir pourquoi les femmes musulmanes de France qui ne seraient pas obligées par leur mari à porter le voile le porteraient ? Puisque aucun verset du coran ne l’implicite… Cette obligation provient d’Iran, où je ne sais plus quel mollah l’a instaurée voici des lustres. Lorsqu’on voit d’ailleurs ce qui se passe de nos jours en Iran, il n’y a pas à s’en étonner… Pour en revenir aux musulmanes de France qui portent le voile d'elles-mêmes, sont-elles masochistes ? Contre la féminité ? Contre la modernité ? Sont-elles complètement timorées ? Ont-elles peur de quelque chose et cherchent-elles à se protéger ? Ou bien encore, veulent-elles à tout prix qu'on sache qu'elles sont musulmanes ?

Je rajouterai que si le foulard exista chez les chrétiennes de France jusque dans les années 60 environ, notamment chez les catholiques pratiquantes, il ne fut jamais porté que pour se rendre à l'église... En fait, il fallait seulement se couvrir la tête durant les offices religieux et beaucoup de femmes portaient plutôt un bonnet ou un chapeau. Cette coutume n'a plus cours depuis des décennies et chacune fait ce que bon lui semble à l'église.
Durant les années 60, 70 et 80, il y a eu également une mode du foulard, lancée, je pense, par le célèbre couturier Hermès ; certaines le portaient parfois comme un châle, parfois autour du cou, ou encore sur la tête pour maîtriser leurs cheveux lorsqu'elles utilisaient une voiture décapotable et par temps de pluie ou de froid... Ce genre de foulard est d'ailleurs toujours d'actualité encore aujourd'hui pour certaines femmes.
Comme on le voit, tout ceci n'a strictement rien à voir avec voile, hidjab et burqa portés par certaines musulmanes... Puisque n'importe quelle femme française, de quelque confession qu'elle soit ou même athée, continue à porter ou non ce qu'elle a envie sur sa tête, suivant ses humeurs ; tandis que la femme musulmane voilée arbore sa tenue de façon identique et continuelle, un peu comme un uniforme qui désigne d'office sa religion. Car il est évident qu'une femme ne pratiquant pas l'islam ne serait pas voilée et pas en permanence... Si certaines femmes musulmanes se voilent par plaisir où pour toute autre raison qui ne regarde qu’elles, alors qu’elles le fassent seulement chez elles, chez leurs amis, ou lorsqu’elles se rendent à la mosquée (comme les juifs de France, qui ne portent la kippa que pour se rendre à la synagogue). Une loi est d’ailleurs en préparation n’autorisant pas le voile dans les établissements publics.
Personnellement, si je suis heureuse de la pluralité ethnique de la France, il me semble néanmoins logique que tous les Français d'origine étrangère se conforment aux us et coutumes du pays où ils ont choisi de vivre. Lorsqu'on sait que la France est avant tout laïque et chrétienne, j'estime qu'elle se montre suffisamment compréhensive pour avoir accepté que des bâtiments religieux autres que chrétiens soient édifiés sur son sol. Et je doute fort que dans le cas contraire, certains gouvernements musulmans auraient accepté de voir s'ériger des églises sur leur territoire... Un exemple ? Si la guerre du Liban a existé, c’est bien en partie parce que les musulmans s’en prenaient aux chrétiens, donc à leurs églises… Un autre exemple, plus proche : j’ai habité à Mayotte, île musulmane. Huit ans, de 1996 à 2004. La seule église qui s’était installée tant bien que mal à Mamoudzou, la capitale, recevait en permanence des jets incessants de pierres. Le curé en a même reçu une un jour…

Je vais maintenant parler d’un ami personnel. C’est un cinéaste et écrivain algérien. Il a fui l'Algérie dans le courant des années 90. Parce que c'était un sympathisant de la France, et que les intégristes algériens n'hésitaient pas à tuer toute personne algérienne ne parlant pas uniquement arabe et ayant lié amitié avec des Français. Mon ami risquait donc sa vie, d'autant qu'il parlait français, lisait des livres français, écrivait des articles en langue française pour dénoncer ce qui se passait en Algérie et fréquentait des femmes blanches ou des femmes arabes modernes, donc sans hidjab. Autour de lui, il a eu des membres de sa famille et des amis qui ont été retrouvés égorgés dans leur maison. Il a connu des jeunes femmes qui ont également été égorgées pour avoir cessé de porter le hidjab. Il a d'ailleurs consigné tout ceci dans un livre publié en 2001. Du reste, je me souviens très bien que jusqu'en 96 ou 97, aux informations télévisées on nous faisait part de telles atrocités se passant en Algérie. Les règlements de compte allaient bon train là-bas de la part des intégristes. Actuellement ça existe encore parfois, mais il en est beaucoup moins parlé.
A l'indépendance de l'Algérie en 62, la plupart des sympathisants avaient dû quitter leur pays pour se réfugier en France par peur des représailles. Leurs enfants et petits-enfants sont maintenant français à part entière. Les Algériens, peuple musulman, ont donc toujours continué à pratiquer l'islam entre eux en France ; de même qu'ils ont conservé certaines de leurs coutumes liées à leur religion, puisque comme chacun sait l'islam et l'Etat ne font qu'un, à l'encontre du christianisme qui est séparé de l'Etat. Je pense même que l'islam est la seule religion qui ne se soit pas dissociée de l'Etat. A mon avis, c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles les musulmans ont des difficultés à s'intégrer dans un pays non musulman ; c'est sans doute trop différent pour eux. D'autant que si bon nombre de religions, dont le christianisme, ont évolué au fil du temps parce que cela devenait nécessaire, l'islam, quant à lui, en est resté pratiquement à ses origines. Par exemple, il y a belle lurette que le christianisme a supprimé le jeûn intensif au moment des Pâques, car ce n'était plus adapté avec le monde du travail ; de même qu'il y a belle lurette qu'aucun agneau pascal n'est immolé, cette coutume ne cadrant plus avec les mentalités, qui la jugeaient barbare et correspondant à une époque révolue. Alors que le Ramadan se poursuit de la même manière, sans doute depuis les origines, et que des centaines de moutons sont sacrifiés tous les ans lors de la Hide... Même s'il y a maintenant une législation en vigueur sur la façon de tuer les moutons, il semblerait davantage logique que cette pratique soit interdite en France, étant donné que les chrétiens de France ont cessé la leur... Et soit dit en passant, il est étonnant que de toutes les religions pratiquées en France, ce soit l'islam qui fasse le plus de vagues, le plus de remous... Toutes les autres religions sont beaucoup plus discrètes. Déjà, même si l'on trouve parfois des intégristes juifs et chrétiens, ils ne seront jamais en aussi grand nombre que les intégristes musulmans, qui, eux, en plus, font sauter des bombes un peu partout dans le monde... C'est très dommageable pour l'islam, pour son image de marque. D'autant que beaucoup d'Européens s'étonnent que les musulmans, dans leur ensemble, ne fassent pas plus que ça la chasse aux intégristes se réclamant du coran...
Mais revenons aux femmes musulmanes... Les jeunes filles musulmanes françaises ont souvent eu maille à partir avec un père ou un frère aîné voulant les soumettre à des coutumes n'ayant pas lieu en France, comme les mariages arrangés, par exemple ; en principe, on emmenait de force la jeune fille dans un pays du Maghreb pour la marier, souvent avec un homme beaucoup plus âgé. Pourquoi ? Parce que les parents ou certains frères aînés avaient peur de voir leurs filles ou leurs soeurs trop s'émanciper, devenir trop modernes en France, peur qu'elles tombent enceintes... (Qui n'a pas vu, encore dernièrement aux informations télévisées, des jeunes filles maghrebines s'être fait agresser ou tuer par des membres de leur famille ou des amis proches, parce qu'elles voulaient vivre en femmes libres et modernes ?) Parfois, les jeunes filles mariées ailleurs contre leur volonté parvenaient à s'enfuir et revenaient en France se réfugier dans des associations les protégeant de ce genre de pratique. J'ai eu plusieurs fois l'occasion d'écouter certains témoignages dans des émissions télévisées...
Même si voile et mariage forcé ne vont pas forcément de paire, il s'est tout de même souvent trouvé que la jeune fille ait été obligée de se marier avec quelqu’un choisi par le père et que le mari l’oblige ensuite à se voiler ; dans ce cas, a-t-on forcément affaire à un islamiste ? Il paraîtrait que ce ne soit pas obligatoire, mais que l'homme étant âgé a peur qu'on puisse convoiter sa jeune épouse ; alors il la cache, en quelque sorte...
La meilleure preuve étayant mes dires, c'est ce livre paru en 2006 aux éditions JC Lattes, intitulé, LE VOILE DE LA PEUR. Il a été écrit par Samia Shariff, une Algérienne qui a vécu autrefois en France avec ses parents. Ceux-ci s'y étaient installés fin des années 50 et étaient retournés ensuite en Algérie lors de son indépendance. C'est à ce moment-là que le calvaire a commencé pour cette jeune femme, et qu'il a continué lorsqu’elle est revenue vivre en France avec le mari qu’on lui avait imposé... La seule façon pour elle d’échapper à ce calvaire, aura été de parvenir à s’enfuir. Actuellement, elle vit au Canada. Dans son livre, elle apporte un témoignage bouleversant sur la vie des femmes algériennes des années 60-70. Mais en 80, ça ne devait pas avoir beaucoup changé, je suppose. A présent, je ne sais pas... Je l'espère pour elles !
Voici quelques passages du livre :

"Nos traditions et nos moeurs - je m'en rends compte aujourd'hui - sont très particulières. La femme musulmane dépend d'un homme toute sa vie durant ; elle dépend d'abord de son père puis de son mari. En l'absence de l'un ou de l'autre, elle sera sous l'autorité de son frère et à défaut de celui-ci, de son oncle. Elle ne peut décider par elle-même ni pour elle-même. Selon la croyance musulmane, une femme est incapable de réfléchir aussi bien qu'un homme et elle pourrait prendre une décision qui lui serait préjudiciable. Encore de nos jours, les petites filles musulmanes baignent dans ce sentiment d'infériorité et grandissent en le tenant pour acquis. Si, exceptionnellement, une femme musulmane décide de se prendre en mains, elle représentera un danger, non seulement pour sa famille, mais aussi pour elle-même.
Ainsi mon mari me dit-il un jour : « Ton devoir de bonne musulmane est de me satisfaire en tout points et si tu refuses tu perdras ta place au Paradis. Je suis ton mari et tu me dois respect et obéissance. Ce sont les lois islamiques. D'ailleurs, dans le coran il y a ce verset, où Dieu dit en parlant des hommes "Vous êtes les bergers et vos femmes sont votre bétail".
Un autre passage du livre, où le mari a frappé l'héroïne, qui se retrouve à l'hôpital.
Il lui dit : " J'espère que tu n'as rien dit à personne. Je regrette que cet incident se soit passé en France. Chez nous, au pays, nous n'aurions eu de comptes à rendre à personne. En France ils nous contrôlent, car nous vivons chez eux et ils veulent nous empêcher de vivre normalement avec nos femmes ; ici c'est la prison qui attend un homme qui bat sa femme. Les Français veulent changer les lois de Dieu ! Les misérables, qu'ils soient damnés à jamais !".

vendredi 3 juillet 2009

TEXTE INTEGRAL DU DISCOURS D'OBAMA AU CAIRE LE 6 JUIN 2009



DISCOURS D'OBAMA AU CAIRE (texte intégral en traduction française)
samedi 6 juin 2009

Je suis honoré de me trouver dans la ville éternelle du Caire, et d’être accueilli par deux remarquables institutions. Depuis plus de mille ans, al-Azhar joue le rôle de phare de l’érudition musulmane, et depuis plus d’un siècle, l’Université du Caire est l’une des sources du progrès de l’Egypte. Ensemble, vous représentez l’harmonie entre tradition et progrès. Je vous suis reconnaissant pour votre hospitalité, et pour l’hospitalité du peuple égyptien. Je suis également fier d’apporter avec moi la bonne volonté du peuple américain et un salut de paix de la part des communautés musulmanes de mon pays : assalaamou aleikoum.

Nous nous rencontrons en une période de tension entre les Etats-Unis et les musulmans partout dans le monde, une tension inscrite dans des forces historiques qui dépassent tout débat politique en cours. Dans la relation entre l’islam et l’Occident, il y a eu des siècles de coexistence et de coopération, mais aussi un conflit et des guerres religieuses. Plus récemment, cette tension a été nourrie par le colonialisme qui a privé de nombreux musulmans de leurs droits et de leurs chances, et par une guerre froide où des pays à majorité musulmane ont été trop souvent considérés comme des sous-traitants, sans égard pour leurs propres aspirations. De plus, les changements énormes provoqués par la modernisation et la mondialisation ont conduit d nombreux musulmans à considérer l’Occident comme hostile aux traditions de l’islam.

De violents extrémistes ont exploité ces tensions chez une minorité réduite mais puissante de musulmans. Les attentats du 11 septembre 2001 et les violences continuelles de ces extrémistes contre des civils ont conduit certains, dans mon pays, à percevoir l’islam comme irrémédiablement hostile, non seulement à l’Amérique et aux pays de l’Occident, mais aussi aux droits de l’homme. Cela a renforcé encore la peur et la méfiance.

Tant que notre relation sera définie par nos différences, nous renforcerons ceux qui sèment la haine et non la paix, et qui promeuvent le conflit plutôt qu’une coopération qui peut aider nos peuples à parvenir à la justice et à la prospérité. Ce cycle du soupçon et de la discorde doit cesser.

Je suis venu chercher un nouveau oommencement entre les Etats-Unis et les musulmans du monde entier, qui se fonde sur un intérêt et un respect mutuels ; qui se fonde sur le fait que l’Amérique et l’islam ne sont pas exclusifs l’un de l’autre et ne sont pas voués à se faire concurrence. Au lieu de cela, ils se chevauchent et partagent des principes communs : justice et progrès ; tolérance et dignité de tous les êtres humains.

Je fais cela en ayant conscience que le changement ne peut pas s’effectuer en un jour. Un discours seul ne peut éradiquer des années de méfiance. Et je n’ai pas non plus de réponse immédiate à toutes les questions complexes qui nous ont amenés au point où nous sommes. Mais je suis convaincu que pour avancer, nous devons dire ouvertement ce que nous avons sur le cœur et que, trop souvent, nous ne disons que derrière des portes fermées. Il doit y avoir un effort soutenu pour s’écouter, apprendre l’un de l’autre et chercher des terrains d’entente. Comme le dit le sait Coran ; « Sois conscient de Dieu et dis toujours la vérité. » C’est ce que je me propose de faire : dire la vérité du mieux que je peux, humble devant la tâche qui nous attend, et ferme dans ma croyance que les intérêts que nous partageons en tant qu’êtres humains sont beaucoup plus forts que les forces qui nous séparent.

Cette conviction est en partie liée à ma propre expérience. Je suis chrétien, mais mon père venait d’une famille kenyane qui comprend plusieurs générations de musulmans. Enfant, j’ai vécu plusieurs années en Indonésie et j’entendais l’appel du muezzin à l’aube et à la tombée du jour. Jeune homme, j’ai travaillé dans des communautés de Chicago où beaucoup ont trouvé dignité et paix dans leur foi musulmane.

Instruit en histoire, je connais aussi la dette de la civilisation envers l’islam. Ce fut l’islam - dans des endroits comme l’Université al-Azhar - qui a porté la flamme de l’étude pendant plusieurs siècles, montrant la voie en Europe à la Renaissance et aux Lumières. Ce fut l’esprit d’innovation qui soufflait sur les communautés musulmanes qui a produit l’algèbre, nos compas et outils de navigation, notre maîtrise de l’imprimerie, notre compréhension de la transmission des maladies et des moyens de la soigner. La culture musulmane nous a donné des arches majestueuses et des spirales élancées, une poésie éternelle et une musique magnifique ; une calligraphie élégante et des endroits de paisible contemplation. Dans son histoire, l’islam a fait la preuve, par les paroles comme par les actes, que la tolérance religieuse et l’égalité raciale étaient possibles.

Je sais aussi que l’islam a toujours fait partie de l’histoire américaine. Le Maroc a été le premier pays à reconnaître notre nation. En signant le Traité de Tripoli en 1796, notre deuxième président, John Adams, avait écrit : « Les Etats-Unis n’ont aucune trace d’hostilité envers les lois, la religion et la tranquillité des musulmans. » Et depuis notre fondation, les musulmans américains ont enrichi les Etats-Unis. Ils ont combattu dans nos guerres, servi au gouvernement, lutté pour les droits civiques, créé des entreprises, enseigné dans nos universités, excellé dans nos sports, été lauréats de prix Nobel, construit nos immeubles les plus hauts et allumé la torche olympique. Et lorsque le premier musulman américain a été élu au Congrès, il a fait le serment de défendre notre constitution sur le même Coran que l’un de nos pères fondateurs, Thomas Jefferson, avait conservé dans da bibliothèque personnelle.

Ainsi, j’ai connu l’islam sur trois continents avant de venir dans la région où il a été révélé. Cette expérience guide ma conviction qu’un partenariat entre l’Amérique et l’Islam doit être fondé sur ce qu’est l’Islam et non sur ce qu’il n’est pas. En tant que président des Etats-Unis, je considère qu’il est de ma responsabilité de lutter contre les stéréotypes sur l’Islam, où qu’ils apparaissent.

Mais ce même principe doit s’appliquer à la manière dont les musulmans perçoivent l’Amérique. De même que les musulmans ne correspondent pas à un stéréotype grossier, l’Amérique n’est pas le stéréotype grossier de l’empire mû par ses seuls intérêts. Les Etats-Unis ont été l’une des plus grandes sources de progrès que le monde ait jamais connues. Nous sommes nés d’une révolution contre un empire. Nous avons été fondés sur un idéal selon lequel tous sont créés égaux, et nous avons versé du sang et lutté pendant des siècles pour donner un ses à ces mots - à l’intérieur de nos frontières et partout dans le monde. Nous sommes formés de toutes les cultures, attirés vers tous les bouts de la Terre et dévoués à une idée simple : « E pluribus unum. »

On a beaucoup parlé du fait qu’un Afro-américain du nom de Barack Hussein Obama pouvait être élu président. Mais mon histoire personnelle n’est pas si exceptionnelle. Le rêve des occasions pour chacun ne s’est pas réalisé pour tous en Amérique, mais cette promesse existe pour tous ceux qui viennent chez nous - et cela comprend les presque 7 millions d’Américains musulmans de notre pays qui bénéficient d’un revenu et d’une éducation qui sont au-dessus de la moyenne.

En outre, la liberté en Amérique ne peut être séparée de la liberté de pratiquer sa religion. C’est la raison pour laquelle il y a une mosquée dans chaque Etat de l’Union, et plus de 1 200 mosquées à l’intérieur de nos frontières. C’est la raison pour laquelle le gouvernement des Etats-Unis a été au tribunal défendre le droit des femmes et des filles de porter le hijab, et punir ceux qui le leur refusent.

Alors, qu’il n’y ait aucun doute : l’islam est une partie de l’Amérique. Et je crois que l’Amérique recèle la vérité qui dit que, sans égard à la race, la religion où la position sociale, nous tous partageons les mêmes aspirations : vivre en paix et en sécurité, bénéficier d’une éducation et travailler dans la dignité ; aimer notre famille, notre communauté et notre Dieu. Ce sont des choses que nous partageons. C’est l’espoir de toute l’humanité.

Bien sûr, le fait de reconnaître notre humanité commune n’est que le commencement de notre tâche. Les mots seuls ne peuvent répondre aux besoins de nos peuples. Ces besoins ne seront satisfaits que si nous agissons avec audace dans les années à venir, et si nous comprenons que les défis auxquels nous faisons face sont partagés et que nous ne les surmontons pas, nous en serons tous affectés.

Car l’expérience récente nous a appris que lorsqu’un système financier s’affaiblit dans un pays, la prospérité est affectée partout. Quand une nouvelle grippe infecte un seul être humain, tous sont en danger. Quand une nation cherche à obtenir l’arme nucléaire, le risque d’une attaque nucléaire augmente pour toutes les nations. Quand des extrémistes violents opèrent dans une chaîne de montagnes, des gens sont en danger de l’autre côté de l’océan. Et quand des innocents en Bosnie ou au Darfour sont massacrés, c’est une tache sur notre conscience collective. Voilà ce que signifie partager dans ce monde du XXIe siècle. Là est la responsabilité que nous avons l’un envers l’autre en tant qu’êtres humains.

C’est une responsabilité difficile à comprendre. Car l’histoire humaine a souvent été une suite de nations et de tribus s’assujettissant les unes les autres pour servir leurs intérêts propres. Or, dans cette ère nouvelle, pareilles attitudes iraient à l’encontre du but recherché. Compte tenu de notre interdépendance, tout ordre mondial qui élèverait une nation ou un groupe au-dessus des autres échouera inévitablement. Alors, quoi que nous pension du passé, nous ne devons pas en être prisonniers. Nos problèmes doivent être résolus par le partenariat, le progrès doit être partagé.

Cela ne veut pas dire qu’il faille ignorer les sources de tension. En fait, cela signifie le contraire : il faut regarder ces tensions en face. Et c’est dans cet esprit que je vais maintenant parler, aussi clairement et simplement que possible, de certaines questions dont je pense qu’il nous faudra les affronter ensemble. La première question que nous devons affronter est celle de la violence extrémiste sous toutes ses formes. A Ankara, j’ai dit clairement que l’Amérique n’est pas et ne sera jamais en guerre contre l’Islam. Néanmoins, nous affronterons sans relâche la violence extrémiste qui menace gravement notre sécurité. Car nous rejetons ce que les hommes de toutes les fois rejettent : le meurtre d’innocents, hommes, femmes et enfants. Et mon premier devoir de président est de protéger le peuple américain.

La situation en Afghanistan met en lumière les objectifs de l’Amérique et notre besoin de coopérer. Il y a plus de sept ans, les Etats-Unis ont pourchassé al-Qaida et les taliban avec un large soutien international. Nous n’y sommes pas allés par choix mais par nécessité. Je sais que certains mettent en doute ou justifient les événements du 11 septembre. Mais soyons clairs : ce jour-là, al-Qaida a tué près de 3 000 personnes. Les victimes étaient des innocents, hommes, femmes enfants, d’Amérique ou d’autres nations, qui n’avaient fait de mal à personne. Et al-Qaida a choisi de les assassiner sans pitié, a revendiqué ces crimes et déclare même sa détermination à tuer sur une grande échelle. Il a des alliés dans de nombreux pays et tente d’augmenter son influence. Il ne s’agit pas là d’opinions dont on peut débattre, mais d’actes qu’il faut traiter.

Ne vous y trompez pas : nous ne souhaitons pas que nos troupes restent en Afghanistan. Nous ne cherchons pas à y établir des bases militaires. Il est très douloureux pour l’Amérique de perdre nos jeunes femmes et nos jeunes hommes. Il est coûteux et difficile politiquement de poursuivre ce conflit. Nous ramènerions avec plaisir chacun de nos soldats à la maison si nous pouvions avoir la certitude qu’il n’y aura pas d’extrémistes violents en Afghanistan et au Pakistan, déterminés à tuer le plus d’Américains possible. Mais ce n’est pas encore le cas.

C’est la raison pour laquelle nous sommes membres d’une coalition de 46 pays. Et malgré les coûts, l’engagement américain ne faiblira pas. Réellement, aucun d’entre nous ne doit tolérer ces extrémistes. Ils ont tué dans de nombreux pays. Ils ont tué des gens de différentes fois. Ils ont tué des musulmans plus que d’autres. Leurs actes sont inconciliables avec les droits des êtres humains, le progrès des nations, et avec l’islam. Le Coran enseigne que quiconque tue un innocent tue l’humanité tout entière, et que quiconque sauve une vie sauve toute l’humanité. La foi tenace de plus d’un milliard de gens est bien plus forte que la haine étroite de quelques-uns. L’islam ne fait pas partie du problème dans le combat contre la violence extrémiste, il a au contraire un rôle important à jouer dans la promotion de la paix.

Nous savons aussi que la force militaire ne va pas résoudre les problèmes en Afghanistan et au Pakistan. C’est pourquoi nous comptons investir chaque année pendant cinq ans 1,5 milliard de $ pour construire avec les Pakistanais des écoles, des hôpitaux, des routes et des entreprises, et des centaines de millions pour aider les personnes déplacées. Et c’est pourquoi nous dépensons plus de 2,8 milliards de $ pour aider les Afghans à développer leur économie et les services dont les gens dépendent. Parlons de l’Irak. A la différence de l’Afghanistan, l’Irak a été une guerre par choix qui a suscité de fortes oppositions dans mon pays et dans le monde. Bien que je pense que le peuple irakien se trouve en définitive bien mieux sans la tyrannie de Sassam Hussein, je pense aussi que les événements en Irak ont rappelé à l’Amérique la nécessité de la démocratie et du consensus international pour résoudre nos problèmes, chaque fois que cela est possible. Souvenons-nous des paroles de Thomas Jefferson qui a dit : « J’espère que notre sagesse grandira comme notre puissance et nous apprendra que moins nous utilisons notre force, plus grande elle sera. »

Aujourd’hui, l’Amérique a une double responsabilité : aider les Irakiens à bâtir un avenir meilleur - et laisser l’Irak aux Irakiens. J’ai dit clairement au peuple irakien que nous ne voulions aucune base, ne revendiquons aucun territoire ou ressource. La souveraineté de l’Irak lui appartient. C’est pourquoi j’ai ordonné le départ de nos brigades combattantes en août prochain. C’est pourquoi nous respecterons notre engagement auprès du gouvernement irakien démocratiquement élu et retirerons les troupes de combat des villes irakiennes dès juillet, et toutes nos troupes d’Irak en 2012. Nous aiderons l’Irak à entraîner ses forces de sécurité et à développer son économie ; mais nous soutiendrons un Irak sûr et uni en tant que partenaire, et jamais en tant que patron.

Enfin, de même que jamais l’Amérique ne pourra tolérer la violence d’extrémistes, nous ne devons jamais dévier de nos principes. Le 11 septembre a été un immense traumatisme pour notre pays. La peur et la colère qu’il a provoquées sont compréhensibles, mais dans certains cas, il nous a conduits à agir en contradiction avec nos idéaux. Nous sommes en train d’agir pour changer de direction. J’ai interdit sans équivoque l’usage de la torture par les Etats-Unis, et j’ai ordonné la fermeture de la prison de Guantanamo Bay au début de l’année prochaine.

Ainsi, l’Amérique se défendra dans le respect de la souveraineté des nations et de l’Etat de droit. Et nous le ferons en partenariat avec des communautés musulmanes, menacées elles aussi. Plus tôt les extrémistes seront isolés et mal vus dans les communautés musulmanes et plus tôt nous serons en sécurité.

La deuxième source de tension dont il nous faut parler est la situation entre les Israéliens, les Palestiniens et le monde arabe.

Les liens solides entre l’Amérique et Israël sont bien connus. Cette relation est indestructible. Elle est fondée sur des liens culturels et historiques, et sur la conscience que l’aspiration à une patrie juive est enracinée dans une histoire tragique qui ne peut pas être niée.

Partout dans le monde, le peuple juif a été persécuté pendant des siècles, et l’antisémitisme en Europe a culminé avec une catastrophe sans précédent. Demain, je vais visiter Buchenwald, qui faisait partie d’un réseau de camps où les Juifs étaient réduits à l’état d’esclaves, torturés, tués par balles et gazés à mort par le IIIe Reich. Six millions de juifs ont été tués, plus que la totalité de la population juive d’Israël aujourd’hui. Nier ce fait est sans fondement, c’est de l’ignorance et de la haine. Menacer Israël de destruction ou répéter des stéréotypes ignobles sur les juifs est profondément mal et ne sert qu’à rappeler aux Israéliens les plus douloureux des souvenirs tout en empêchant la paix que les gens de cette région méritent.

D’un autre côté, il est aussi indéniable que le peuple palestinien - musulmans et chrétiens - a souffert dans sa quête d’une patrie. Pendant plus de 60 ans, il a enduré les douleurs du déracinement. Beaucoup attendent, dans des camps de réfugiés en Cisjordanie, à Gaza et aux alentours, une vie de paix et de sécurité qu’ils n’ont jamais pu mener. Ils subissent les humiliations quotidiennes - grandes et petites - qui accompagnent l’occupation. Alors, qu’il n’y ait aucun doute : la situation du peuple palestinien est intolérable. L’Amérique ne tournera pas le dos aux aspirations légitimes des Palestiniens à la dignité et à un Etat à eux.

Pendant des dizaines années, il y a eu une impasse : deux peuples aux aspirations légitimes, chacun avec son histoire douloureuse qui fait fuir tout compromis. Il est facile de pointer du doigt les responsabilités - pour les Palestiniens, pointer les migrations provoquées par la fondation d’Israël, pour les Israéliens de pointer la constante hostilité et les attaques qu’ils ont subies dans leur histoire, depuis l’intérieur de leurs frontières aussi bien que du dehors. Mais si nous ne considérons ce conflit que d’un côté, noue ne verrons pas la vérité : la seule solution pour répondre aux aspirations des deux côtés passe par deux Etats, où Israéliens et Palestiniens vivront chacun en paix et en sécurité. Il y va de l’intérêt d’Israël, de la Palestine, de l’Amérique et du monde. C’est pourquoi j’ai l’intention de rechercher personnellement cette solution, avec toute la patience que la tâche requiert. Les obligations que les parties ont contractées dans le cadre de la feuille de route sont claires. Pour que la paix advienne, il est temps pour elles - et pour nous tous - de prendre nos responsabilités.

Les Palestiniens doivent renoncer à la violence. La résistance par la violence et le meurtre est mauvaise et ne marche pas. Pendant des siècles, les Noirs d’Amérique ont subi le fouet pour les esclaves et l’humiliation de la ségrégation. Mais ce n’est pas la violence qui a conquis l’égalité et la plénitude de leurs droits. C’est par une insistance pacifique et déterminée sur les principes au centre de la fondation de l’Amérique. La même histoire peut être dite par des peuples d’Afrique du Sud et d’Asie du Sud-Est, d’Europe de l’Est ou d’Indonésie. Cette histoire a une vérité toute simple : la violence est une impasse. Ce n’est ni un signe de courage ni un signe de force que de tirer des roquettes sur des enfants endormis ou de faire sauter de vieilles femmes dans un autobus. Ce n’est pas ainsi qu’on revendique une autorité morale, c’est ainsi qu’on se dépouille de cette autorité morale.

Il est maintenant temps pour les Palestiniens de se concentrer sur ce qu’ils peuvent construire. L’Autorité palestinienne doit développer sa capacité à gouverner, avec des institutions qui répondent aux besoins de son peuple. Le Hamas a du soutien chez certains Palestiniens, mais il a lui aussi des responsabilités. Pour jouer un rôle et répondre aux aspirations des Palestiniens, et unifier le peuple palestinien, le Hamas doit mettre fin à la violence, reconnaître les accords passés et reconnaître le droit d’Israël à l’existence.

Dans le même temps, les Israéliens doivent reconnaître que, tout comme le droit d’Israël à exister ne peut pas être nié, celui de la Palestine ne peut pas l’être non plus. Les Etats-Unis n’acceptent pas la légitimité de la continuation de la colonisation. Ces constructions violent les accords précédents et sapent les efforts consentis pour parvenir à la paix. Il est temps que ces colonies cessent.

Israël doit aussi respecter ses engagements et assurer aux Palestiniens la possibilité de vivre, travailler et développer leur société. Et, tout comme elle dévaste les familles palestiniennes, la crise humanitaire qui continue à Gaza ne sert pas la sécurité d’Israël, pas plus que l’absence continue de perspectives en Cisjordanie. Le progrès de la vie quotidienne des Palestiniens doit faire partie du chemin vers la paix ; et Israël doit prendre des mesures concrètes pour permettre ce progrès.

Enfin, les pays arabes doivent reconnaître que l’Initiative de paix arabe a constitué un début important, mais non la fin de leurs responsabilités. Le conflit israélo-arabe ne doit plus être utilisé pour détourner les peuples des nations arabes d’autres problèmes. Au lieu de cela, il doit être un moteur pour agir et aider le peuple palestinien à développer les institutions qui feront vivre leur Etat ; reconnaître la légitimité d’Israël ; et choisir le progrès plutôt qu’une obsession mortifère du passé.

L’Amérique accordera sa politique avec ceux qui recherchent la pais, et dira en public ce qu’elle dit en privé, aux Israéliens, aux Palestiniens et aux Arabes. Nous ne pouvons pas imposer la paix. Mais en privé, de nombreux musulmans reconnaissent qu’Israël ne disparaîtra pas. De même, de nombreux Israéliens reconnaissent la nécessité d’un Etat palestinien. Il est temps pour nous d’agir sur ce que tout le monde sait être vrai. Trop de larmes et de sang ont été versés. Nous avons tous une responsabilité : celle d’œuvrer au jour où les mères israéliennes et palestiniens pourront voir leurs enfants grandir sans peur ; où la terre sainte des trois grandes religions sera l’endroit de paix que Dieu avait pensé ; où Jérusalem verra cohabiter dans la sécurité et la durée juifs, musulmans et chrétiens et sera un endroit où tous les enfants d’Abraham se mêleront pacifiquement, comme dans l’histoire d’Isra, quand Moïse, Jésus et Mahomet (la paix soir eux) se sont joints pour prier ensemble.

La troisième source de tension relève de notre intérêt commun dans les droits et les devoirs des nations au sujet des armes nucléaires. Cette question est une source de tension entre les Etats-Unis et la République islamique d’Iran. Pendant des années, l’Iran s’est défini en partie par son opposition à mon pays, et il est vrai qu’il y a entre nous une histoire tumultueuse. Au milieu de la Guerre Froide, les Etats-Unis ont joué un rôle dans le renversement d’un gouvernement iranien démocratiquement élu. Depuis la révolution islamique, l’Iran a joué un rôle dans des actes de prises d’otages et de violences contre des Américains, militaires et civils. L’histoire est connue. Plutôt que de demeurer piégé dans le passé, j’ai dit clairement au peuple et aux dirigeants iraniens que mon pays est prêt à aller de l’avant. La question, aujourd’hui, n’est pas de savoir contre quoi est l’Iran, mais quel avenir il veut bâtir.

Il sera difficile de surmonter des décennies de méfiance, mais nous agirons avec courage, rectitude et résolution. Il y aura de nombreuses questions à discuter entre nos deux pays, et nous sommes prêts à aller de l’avant sans conditions préalables, sur la base d’un respect mutuel. Mais il est clair pour tout le monde que lorsqu’il s’agit d’armes nucléaires, nous atteignons un point décisif. Il ne s’agit plus simplement des intérêts américains, mais d’empêcher une course à l’arme nucléaire au Moyen-Orient qui pourrait mener cette région et le monde sur une voie extraordinairement dangereuse.

Je comprends ceux qui protestent contre le fait que certains pays disposent d’armes que d’autres n’ont pas. Aucune nation ne doit choisir quelles nations possèdent l’arme nucléaire. C’est pourquoi j’ai réaffirmé fortement l’engagement des Etats-Unis dans la recherche d’un monde sans armes nucléaires. Et toute nation - y compris l’Iran - doit avoir le droit d’accéder à la puissance nucléaire pacifique si elle respecte ses obligations dans le cadre du traité de non-prolifération. Cet engagement est au cœur du traité. Seuls ceux qui le respectent doivent y avoir droit. Et j’espère que tous les pays de la région pourront partager cet objectif.

Quatrième question que j’aborderai : la démocratie.

Je sais qu’il y a eu des controverses sur la promotion de la démocratie, pour une grande part en relation avec la guerre en Irak. Mais je serai très clair : aucune nation ne peut imposer à une autre un système de gouvernement. Mais cela ne minore pas mon engagement envers les gouvernements qui reflètent la volonté de leur peuple. Chaque nation fait vivre ce principe à sa manière, enracinée dans ses traditions. L’Amérique ne prétend pas savoir ce qui est bon pour tout le monde. Mais je pense, sans aucune concession possible, que les gens souhaitent certaines choses : la possibilité de donner son avis sur la façon dont on est gouverné ; la confiance en l’Etat de droit et une administration de la justice égale pour tous ; un gouvernement transparent qui ne vole pas son peuple ; la liberté de choisir son style de vie. Ce ne sont pas seulement des idées américaines mais des droits de l’homme, et c’est pourquoi nous les soutiendrons partout.

Il n’existe pas de ligne droite pour réaliser cette promesse. Mais cela au moins est certain : les gouvernements qui protègent ces droits sont finalement plus stables, plus sûrs et réussissent mieux. La répression des idées ne réussit jamais à les faire disparaître. L’Amérique respecte le droit de toutes les voix pacifiques et respectueuses de la loi à se faire entendre partout dans le monde, même si nous sommes en désaccord avec elles. Et nous ferons bon accueil à tout gouvernement élu et pacifique, s’il gouverne en respectant son peuple.

Ce dernier point est important car certains ne défendent la démocratie que lorsqu’ils n’ont pas le pouvoir. Une fois au pouvoir, ils répriment impitoyablement les droits des autres. Quel que soit l’endroit du monde, le gouvernement du peuple et par le peuple implique des règles simples pour ceux qui exercent le pouvoir : il faut l’exercer par le consentement et non par la coercition, respecter les droits des minorités, placer les intérêts du peuple et les processus légitimes du processus politique au-dessus de votre parti. Sans ces ingrédients, les seules élections ne font pas une vraie démocratie.

Cinquième question dont je parlerai : la liberté religieuse.

L’islam a une tradition de tolérance fière d’elle-même. Nous le voyons dans l’histoire de l’Andalousie et de Cordoue. Je l’ai vu moi-même enfant en Indonésie, où des prêtres chrétiens pratiquaient leur religion librement dans un pays dont l’immense majorité est musulmane. C’est l’esprit dont nous avons besoin aujourd’hui. Dans tous les pays, les gens doivent être libres de choisir et de vivre leur foi sur la base de la persuasion de l’esprit, du cœur et de l’âme. Cette tolérance est essentielle pour la religion, mais elle est menacée de différentes manières.

Chez certains musulmans, il existe une tendance inquiétante à mesurer sa foi par le rejet de celle d’autrui. La richesse de la diversité religieuse doit être préservée, que ce soit pour les maronites au Liban ou pour les coptes en Egypte. Les lignes de fracture doivent être fermées aussi chez les musulmans, car les divisions entre sunnites et chiites ont provoqué des violences tragiques, en particulier en Irak.

La liberté religieuse est capitale pour permettre aux peuples de vivre ensemble. Il nous faut toujours examiner les façons de la protéger. Pas exemple, aux Etats-Unis, les règles qui régissent les dons caritatifs ont rendu plus difficile pour les musulmans la pratique de leurs obligations religieuses. C’est pourquoi je me suis engagé à travailler avec les musulmans américains pour garantir qu’ils puissent exercer la zakat.

De même, il est important que les pays occidentaux évitent d’empêcher leurs citoyens musulmans de pratiquer leur religion comme ils l’entendent - par exemple en dictant la manière dont une musulmane doit s’habiller. On ne peut pas déguiser l’hostilité à l’égard d’une religion sous le couvert du libéralisme.

La foi doit nous réunir. C’est pourquoi nous avons mis en route des projets d’offices communs qui réunissent chrétiens, musulmans et juifs. C’est pourquoi nous saluons des efforts comme ceux du roi Abdallah d’Arabie saoudite pour le dialogue interreligieux ou des dirigeants turcs pour l’Alliance des civilisations. Partout dans le monde, nous pouvons transformer le dialogue en offices communs, de façon que les ponts entre les peuples mènent à l’action, que ce soit pour combattre la malaria en Afrique ou pour apporter du secours après une catastrophe naturel.

Sixième question : les droits des femmes.

Je sais qu’il y a un débat sur cette question. Je rejette l’opinion de certains occidentaux pour qui une femme qui choisit de couvrir sa chevelure est d’une certaine façon moins égale, mais je crois aussi qu’une femme à qui l’on refuse l’éducation se voit dénier ses droits. Et ce n’est pas par hasard si les pays où les femmes ont accès à une éducation de haut niveau ont de bien plus grandes chances de prospérer.

Je serai clair sur ce point : la question de l’égalité des femmes n’a pas à être un problème pour l’Islam. En Turquie, au Pakistan, au Bangladesh et en Indonésie, nous avons vu des pays à majorité musulmane élire des femmes à leur tête. Dans le même temps, la lutte pour l’égalité des femmes continue dans de nombreux aspects de la société américaine, et un peu partout dans le monde.

Nos filles peuvent contribuer à la société autant que nos fils, et notre prospérité commune progressera et permettant à toute l’humanité - hommes et femmes - d’atteindre leur potentiel. Je ne pense pas que les femmes doivent nécessairement faire les mêmes choix que les hommes pour être leurs égales, et je respecte ces femmes qui choisissent de mener leur vie dans des rôles traditionnels. Mais cela doit être leur choix. C’est pourquoi les Etats-Unis coopéreront avec tout pays à majorité musulmane pour soutenir l’alphabétisation des filles et aider les jeunes femmes à chercher un emploi par le micro-crédit qui aide les gens à réaliser leurs rêves.

Enfin, je parlerai de développement économique et de perspectives.

Je sais que pour beaucoup, la mondialisation a deux visages. L’Internet et la télévision peuvent convoyer connaissances et information, mais sexualité offensante et violence illimitée. Le commerce peut apporter de nouvelles richesses et de nouvelles perspectives, mais aussi d’énormes bouleversements. Dans toutes les nations, y compris la mienne, ce changement peut s’accompagner de craintes. Crainte qu’à cause de la modernité, nous perdions le contrôle sur nos choix économiques, notre politique et, plus important encore, notre identité - les choses auxquelles nous tenons le plus, nos familles, notre tradition, notre foi.

Mais je sais aussi que le progrès humain ne se refuse pas. Il n’y a pas nécessairement de contradiction entre développement et tradition. Des pays comme le Japon et la Corée du Sud ont développé leur économie tout en maintenant une culture bien distincte. Cela est également vrai pour les progrès étonnants accomplis dans des pays à majorité musulmane, de Dubaï à Kuala Lumpur. Dans les temps anciens comme à notre époque, des communautés musulmanes ont été à l’avant-garde de l’innovation et du développement.

Cela est important parce qu’aucune stratégie de développement ne peut reposer uniquement sur ce qui vient de soi-même, et ne peut pas non plus se poursuivre quand de jeunes gens sont au chômage. De nombreux pays du Golfe ont bénéficié d’importantes richesses grâce au pétrole, et certains se concentrent aujourd’hui sur un développement plus large. Mais nous devons tous reconnaître que l’éducation et l’innovation seront la monnaie du XXIe siècle. Or, dans trop de communautés musulmanes, il y a eu sous-investissement dans ces secteurs. Je donne beaucoup d’importance à ces investissements dans mon pays. Alors que, dans le passé, l’Amérique s’est beaucoup souciée du pétrole et du gaz provenant de cette partie du monde, nous recherchons aujourd’hui un engagement plus large.

Sur l’éducation, nous développerons des programmes d’échanges et augmenterons les bourses, comme celle qui a fait venir mon père en Amérique, tout en encourageant davantage d’Américains à aller étudier dans des pays musulmans. Nous accueillerons les étudiants musulmans prometteurs dans des internats américains, investirons dans l’enseignement en ligne pour les enseignants et les enfants partout dans le monde, et créerons un nouveau réseau en ligne, de sorte qu’un adolescent du Kansas pourra communiquer instantanément avec un adolescent du Caire.

Sur le développement économique, nous créerons un nouveau corps de volontaires entrepreneurs pour monter des partenariats avec leurs homologues de pays à majorité musulmane. Et nous accueillerons cette année un sommet sur l’entreprenariat pour identifier les moyens d’approfondir les liens entre chefs d’entreprise, fondations et entrepreneurs sociaux aux Etats-Unis et dans les pays musulmans.

Sur la science et la technologie, nous lancerons un nouveau fonds de soutien au développement technologique dans les pays à majorité musulmane, et aiderons à diffuser les idées sur les marchés afin qu’elles puissent créer des emplois. Nous ouvrirons des pôles d’excellence en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est. Nous nommerons de nouveaux émissaires de la science qui collaboreront à des programmes destinés à développer de nouvelles sources d’énergie, créer des emplois écologiques, numériser des enregistrements, purifier l’eau et faire pousser de nouvelles récoltes. Et aujourd’hui, j’annonce un nouvel effort mondial avec l’Organisation de la Conférence islamique pour éradiquer la polio. Nous développerons également des partenariats avec des pays musulmans pour promouvoir la santé des enfants et des mères.

Tout cela doit s’effectuer en partenariat. Les Américains sont prêts à se joindre aux civils et aux gouvernements, aux organisations communautaires et aux leaders religieux dans les pays du monde entier pour aider nos peuples à bâtir une vie meilleure. Les choses que j’ai décrites ne seront pas faciles à, réaliser. Mais il est de notre responsabilité de joindre nos efforts au nom du monde que nous voulons - un monde où les extrémistes ne menacent plus nos peuples, où les soldats américains sont rentrés chez eux ; un monde où Israéliens et Palestiniens sont chacun en sécurité dans leur Etat, où l’énergie nucléaire n’est utilisée qu’à des fins pacifiques ; un monde où les gouvernements sont au service de leurs citoyens et où tous les droits des enfants de Dieu sont respectés. Ce sont des intérêts qui nous sont communs. C’est le monde que nous voulons. Mais nous ne pourrons y arriver qu’ensemble.

Je sais que beaucoup - musulmans ou non - doutent de notre capacité à mettre en œuvre ce niveau commencement. Certains veulent attiser les flammes de la division et se mettre en travers de la voie du progrès. Certains disent que l’effort n’en vaut pas la peine, que nous sommes condamnés au désaccord et que les civilisations sont condamnées à s’entrechoquer. Bien plus encore sont tout simplement sceptiques sur le fait qu’un réel changement puisse avoir lieu. Il y a tant de peur, tant de méfiance. Mais si nous choisissons d’être prisonniers du passé, nous n’avancerons jamais. Je souhaite particulièrement dire ceci aux jeunes gens de toutes les fois, dans tous les pays : vous, plus que quiconque, avez la capacité de refaire ce monde.

Chacun d’entre nous partage ce monde pour une brève période. La question est de savoir si nous passons ce temps à nous concentrer sur ce qui nous divise, ou si nous nous engageons à faire un effort - un effort soutenu - pour trouver des points de convergence, pour se concentrer sur l’avenir que nous souhaitons pour nos enfants et pour respecter la dignité de tous les êtres humains.

Il est plus facile de commencer des guerres que d’y mettre fin. Il est plus facile de blâmer les autres plutôt que de regarder à l’intérieur de soi, de voir ce qu’il y a de différent chez quelqu’un plutôt que de trouver ce que nous avons en commun. Mais nous devons choisir la voie juste et non la voie facile. Il y aussi au cœur de chaque religion une règle : nous agissons envers autrui comme nous souhaitons qu’il agisse envers nous. Cette vérité transcende les nations et les peuple et elle n’est pas nouvelle. Elle n’est ni noire, ni blanche ni brune, elle n’est ni chrétienne, ni musulmane ni juive. C’est une idée qui a battu au berceau de la civilisation, et qui bat toujours dans le cœur de milliards de gens. C’est la foi en l’autre, et c’est ce qui m’amène ici aujourd’hui.

Nous avons le pouvoir de faire le monde que nus voulons, mais seulement si nous avons le courage d’un nouveau commencement, en gardant à l‘esprit ce qui a été écrit.

Le Coran nous dit : « Oh, humanité ! Nous t’avons créée mâle et femelle, et nous t’avons dispersée en nations et tribus afin que vous puissiez vous connaître. »

Le Talmud nous dit : « Toute la Torah n’a pour but que de promouvoir la paix. »

La Bible nous dit : « Bénis soient les bâtisseurs de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. »

Les peuples du monde peuvent vivre ensemble en paix. Nous savons que c’est la vision de Dieu. Maintenant, cela doit être notre travail, ici sur terre. Merci. Et que la paix soit sur vous.

Traduction : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant

vendredi 25 juillet 2008

INTEGRER ISRAEL AU MOYEN-ORIENT - Par Masri Feki, auteur de plusieurs ouvrages sur le Moyen-Orient



Masri Feki est né au Caire. Il est président du Middle East Pact (MEP) et auteur de plusieurs ouvrages sur le Moyen-Orient dont : « Israël, géopolitique et enjeux », Studyrama, Paris, 2008- http://masrifeki.com

Paru dans le Turkish Daily News du 10 mars 2008
http://www.turkishdailynews.com.tr/article.php?%20enewsid=98502
Adaptation du Middle East Pact
Voir aussi www.nuitdorient.com et ses 50 derniers articles

Au cœur d’une région hostile et instable, Israël est aujourd’hui confronté à de nombreux défis dont celui de son intégration dans un environnement composite

Lors de l’apparition du mouvement sioniste politique, le monde juif fut divisé entre ceux qui jugeaient bon de le soutenir et d’y adhérer et ceux qui décidèrent de s’y opposer et de le combattre. Pour les uns, créer un pays permettant aux Juifs de vivre, sans être considérés dans le meilleur des cas comme une minorité tout juste tolérée, était un immense pas vers une libération nationale tant espérée. Pour les autres, ultra-minoritaires aujourd’hui, l’Etat juif de l’antiquité fut détruit par la volonté divine, et seul le Messie pouvait le rétablir. Toute tentative humaine de recréer un Etat juif avant la venue du Messie serait donc une contestation de la volonté divine. Il convient toutefois de souligner que ceux-là ne remettent pas en question la légitimité juive, mais ils croient que l’Etat juif tant attendu doit être l’œuvre du Messie. Il s’agit donc d’une question de "timing" et non pas de principe. Quoi qu’il en soit, Israël abrite aujourd’hui la communauté juive la plus nombreuse au monde, et selon tous les experts, la majorité du peuple juif se trouvera sur la terre de ses ancêtres d’ici 2030. Il s’agit là de la victoire la plus éclatante du projet sioniste.

Si ce dernier avait pour mission d’intégrer en Israël les Juifs dispersés partout dans le monde, le sionisme d’aujourd’hui, lui, doit faire face à un défi d’une toute autre nature : l’intégration de l’Etat hébreu, cette fois, dans son environnement régional. Le processus de paix, à lui-seul, ne mènera pas à cette intégration. Nous l’avons vu, certains pays arabes furent contraints à un moment de leur histoire, de reconnaître l’Etat hébreu, ce qu’ils ont fait, mais en l’accueillant comme un fait accompli et non comme une composante naturelle et légitime de la région. La paix véritable, globale et durable viendra le jour où les voisins d’Israël reconnaîtront que le peuple juif se trouve sur cette terre de droit, et non de facto. Dans le même temps, il ne faut pas perdre de vue le fait que les enjeux géopolitiques de l’Etat juif sont aussi ceux d’une région qui se cherche. Le Moyen-Orient est en quête d’identité.

Le panarabisme – idéologie en pleine déroute après la disparition du régime de Saddam Hussein et avec l’affaiblissement de la Syrie baasiste – n’a pas abouti à un projet de construction parce qu’il n’a pas pris en compte la diversité de cette région, les particularités identitaires, les préoccupations communautaires de ses minorités, la complexité du fait national qui ne se limite pas à l’usage d’une seule et même langue, mais qui repose aussi et nécessairement sur un ensemble de convergences politiques et d’intérêts communs. Sa conception arbitraire de la nation qui veut que l’on soit arabe malgré soi, pour la simple raison que l’on fait usage de la langue arabe a mis à l’écart de légitimes revendications nationales au sein d’un Moyen-Orient majoritairement, mais pas exclusivement, arabophone.

Comme le panarabisme, le panislamisme est une idéologie exclusiviste. En rejetant la conception moderne de la citoyenneté, il écarte l’hypothèse d’une participation civique non-musulmane. Sa constitution est immuable puisque c'est le droit divin, son programme ne peut être remis en cause puisqu’il émane du Créateur du monde. Absolutiste par nature, son discours exclut les incroyants et par conséquent les non-musulmans, ce qui explique que le flambeau du panarabisme ait souvent été porté par des Arabes chrétiens, angoissés par les desseins hégémoniques de l’islam politique. Enfin, le caractère transnational et militariste de son action l’a rapidement placé dans la clandestinité par rapport aux gouvernements en place. En dépit du chantage diplomatique dont font usage certains régimes arabes autoritaires en brandissant la menace islamiste (« Moi ou le déluge »), cette idéologie n’a pas d’avenir car elle n’a pas de projet réaliste et cohérent.

Un troisième et ultime cadre régional s’impose progressivement, au fur et à mesure que s’effondrent les deux premiers. Il s’agit du "moyen-orientalisme". Israël qui constitue la seule minorité à la fois non-arabe et non-musulmane de cette région doit axer sa diplomatie aujourd’hui dans ce sens. Les Arabes non-musulmans (Arabes chrétiens, druzes…) exclus du club panislamique, ont toujours une place honorable au sein du panarabisme. Et les musulmans non-arabes (Turcs, Iraniens, Kurdes…), exclus du club panarabe, peuvent toujours rejoindre le panislamisme. Mais les Israéliens, eux, n’étant ni Arabes ni musulmans, sont doublement minoritaires !

L’Etat juif n’est pas un intrus au Moyen-Orient, il est la prolongation et le représentant d’une des civilisations les plus anciennes de cette partie du monde. Tout lie Israël à cette région : la géographie, l’histoire, la culture mais aussi la religion et la langue. La religion juive est la référence théologique première et le fondement même de l’islam et de la chrétienté orientale. L’hébreu et l’arabe sont aussi proches que le sont en Europe deux langues d’origine latine. L’apport de la civilisation hébraïque sur les peuples de cette région est indéniable. Prétendre que ce pays est occidental équivaut à délégitimer son existence ; le salut d’Israël ne peut venir de son déracinement. Le Moyen-Orient est le seul "club" régional auquel l’Etat hébreu est susceptible d’adhérer. Soutenir cette adhésion revient à se rapprocher des éléments les plus modérés parmi son voisinage arabe, et en premier lieu les minorités.

Israël n’a pas d'autre choix. Les pays du Moyen Orient qui l'entourent non plus, sauf sombrer dans la guerre et le marasme.

Note de www.nuitdorient.com

Israël est d'abord et avant tout une nation du Moyen Orient qui après vingt siècles de pérégrinations plus ou moins forcées est revenue retrouver son berceau. Depuis son exil, ce berceau a été envahi et occupé par des peuples divers, et notamment en dernier lieu par des tribus arabes, sémites comme elle.

JUSTINE MERIEAU - ECRIVAIN

Blog destiné à faire connaître mes livres, romans et nouvelles. J'y présente des extraits de ceux-ci, avec également quelques inédits. Mais on y trouvera aussi mes humeurs littéraires du moment...
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Ecrivain nantais, je suis romancière et nouvelliste. Je demeure à La Réunion depuis 1987.