vendredi 22 août 2008

Courte biographie sur M. YOURCENAR Texte extrait du recueil de nouvelles "Comme un noir soleil"





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MY ACADEMICIENNE
OU LA DEMOISELLE DE CRAYENCOUR


Au début des années 1900, quelque part en France dans les Flandres, près de Lille… À Saint Jans Cappel exactement, par un beau jour d’été.
À l’horizon, se profile un romantique château aux fines tourelles…
« Le Mont-Noir », se dresse au milieu d’une nature exubérante.
Une petite fille à l’air grave se promène dans l’immense parc. Enfant d’une huitaine d’années déjà sérieuse et réfléchie, beaucoup de pensées se bousculent dans sa jolie tête brune.
Regard clair intense et profond, cheveux mouvants lui tombant sur les épaules, gracieuse dans sa robe blanche recouvrant la culotte longue resserrée aux chevilles au-dessus des bottines lacées, Marguerite avance à pas menus, foulant l’herbe de la pelouse, s’arrêtant parfois pour cueillir les fleurs sauvages aux tons variés, dont la grâce ou le parfum l’émeuvent déjà.
Elle a des allures de petite fille sage. De petite fille modèle de ces années-là.
Qu’on ne s’y fie pas… Bien des années plus tard, lorsqu’elle sera devenue célèbre, elle avouera avoir détesté les livres de la comtesse de Ségur, qu’elle ne trouvait pas naturels, trop manichéens.
Trop sophistiqués par rapport à sa conception précoce de la vie, les enfants dépeints l’irritaient, ne lui paraissant pas réels.

Marguerite se dirige tout droit vers l’enclos où se trouvent ses moutons, et surtout sa chèvre. Une belle chèvre blanche, aux incroyables cornes dorées. Cadeau de Michel de Crayencour son père, qui lui en a fait un jour la surprise, peignant lui-même les cornes de l’animal. Son père est un être fantastique… Dans leur propriété du Sud de la France, il accroche toujours aux arbres des oranges avec un fil, lorsqu’ils en sont dépourvus…
Elle prend plaisir à caresser le pelage un peu rugueux, à essayer de comprendre ce que peut ressentir la bête. Elle voudrait découvrir tout son mystère au travers de son regard… Son profond amour des animaux, sa compréhension de leur place importante sur terre, du respect qu’on leur doit comme à tout être vivant l’habitent déjà.
Marguerite ne sait pas que plus tard, devenue écrivain, ses livres lui donneront l’occasion de dire son sentiment sur leur sort. Notamment, dans sa première autobiographie, Souvenirs pieux, où elle est atterrée d’avoir découvert les massacres d’éléphants, qu’elle dénonce.
Et elle fera un jour la réflexion suivante : « Qui ne ressent pas profondément ne pense pas ».
Caressant sa chèvre, elle songe à son père. Plus qu’un père : un protecteur, un confident, un ami. Un professeur aussi, qui lui enseigne tout et surtout la littérature. Malgré son jeune âge, il lui parle déjà philosophie latine, grecque et shakespearienne. Elle lui voue une admiration sans borne, elle, l’enfant sans mère, élevée par lui et sa grand mère Noémi, dont son père est le fils ; sans oublier Gretchen, sa chère nourrice, qu’elle affectionne…
Marguerite s’étonne toujours, lorsque les gens s’apitoient sur son sort d’enfant sans mère.
Au château, lorsqu’elle regarde les portraits de ses ancêtres, elle s’arrête parfois devant celui de sa mère. Fernande de Cartier de Marchienne, jeune femme belge… Elle a beau scruter le visage, il ne lui évoque rien de particulier, aucune émotion.
Cette femme qu’elle ne connaît pas, qu’elle n’a jamais vue, lui est parfaitement indifférente. Paraît-il qu’elle est morte en lui donnant le jour en Belgique, à Bruxelles, un 8 juin de l’année 1903… Elle a du mal à le réaliser, de même qu’elle ne peut réaliser que cette dame figée dans un encadrement était sa mère.
Pour elle, ce qui compte, ce sont toutes ces femmes qui s’occupent d’elle. D’abord sa nourrice, en qui elle trouve suffisamment de compréhension et d’affection pour ne pas se sentir frustrée ou abandonnée, et ensuite les domestiques ; elle aime se rendre dans l’immense cuisine où il fait bon, au coin du feu, parler avec le personnel ; avec tous ces « gens » lui faisant penser à la tribu romaine et avec qui elle entretiendra de tout temps des liens amicaux. Et il y a également les bonnes amies de son père, toutes si gentilles avec elle. Et puis, Noémi, sa grand mère…
À chaque fois qu’elle y pense, instinctivement Marguerite fronce un peu les sourcils et son regard se fait dur. « Marguerite, fais attention à mon fauteuil… Ne marche pas sur mon tapis… ». Sa grand mère lui paraît déjà trop rigide, trop «Bourgeoise », avec son éternel esprit de possession des biens matériels.
Ce n’était pas qu’elle en souffrait, non… Mais lorsqu’elle l’observait, elle la trouvait bizarre et pas bien sympathique (cette « sympathie » qui lui était si importante et dont elle dira devenue femme : « Dès qu’il y a sympathie, ce mot si beau qui signifie « sentir avec » commencent à la fois l’amour et la bonté »). Ne comprenant pas qu’elle puisse être la mère de son père, si différent.
Peut-être était-ce aussi pour cela, qu’il avait coutume de dire : « On n’est bien qu’ailleurs » ?…
Ce qu’elle-même pensait, attendant à chaque fois avec une certaine hâte qu’il l’emmenât avec lui en voyage.

Partir sans cesse avec son père à la découverte du monde, de ce monde qu’il avait entrepris de lui faire connaître, fut, durant toute son enfance et son adolescence, la première de ses passions, celle qu’elle devait conserver tout au long de son existence. Une existence de vagabonde, de nomade… De marginale, comme celle de son père, qui lui disait à chaque fois là où ils se trouvaient, dès que quelque chose allait mal, que ce soit n’importe quoi : « Ça ne fait rien, on n’est pas d’ici, on s’en va demain »…
Dès que Marguerite fût en âge de comprendre, elle fut immédiatement conquise par la personnalité de son père, faite, dira-t-elle, « d’un mélange d’audace et de générosité, avec un fond d’indifférence malgré son ardeur ». Et jusqu’à la mort de celui-ci, tous deux furent très liés par une grande complicité les faisant s’épauler l’un l’autre, au travers de leurs discussions littéraires et de leurs voyages.
Beaucoup plus tard, lorsqu’elle serait devenue écrivain, elle parlerait de tout cela, couchant ses mémoires sur papier, dans son livre Archives du Nord, son deuxième livre autobiographique…

*

Année 1914, au mois d’août. Port d’Ostende. Un paquebot plein de réfugiés s’éloigne en direction de l’Angleterre…
L’Allemagne a déclaré la guerre à la France et violé la neutralité belge. La machine infernale est en route…
L’un près de l’autre sur le pont, Marguerite et Michel de Crayencour regardent avec émotion, angoisse et tristesse disparaître peu à peu les côtes belges. Mais Marguerite a onze ans. À cet âge, c’est l’aventure qui prime sur le reste. Elle est très excitée de découvrir bientôt la Grande Bretagne.

Durant toute une année, avant de regagner Paris en 1915, elle va explorer Londres, tout à la joie d’être pour la première fois aussi libre, dans une ville étrangère immense et riche en découvertes. Son amour des animaux est comblé : elle vit non loin de Richmond, une agglomération de la banlieue ouest de la capitale. Et là, se trouve un magnifique parc avec sa réserve de biches, où Marguerite se rend souvent pour les contempler. Un peu du Mont-Noir ressurgit… Ce Mont-Noir, qui n’existe plus que dans sa mémoire : après la mort de sa grand-mère, la propriété a été vendue par son père. Comme elle voyage beaucoup, elle n’en a pas vraiment pris conscience.
Mais à Londres, il y a surtout les sorties avec son père, qui l’emmène visiter tous les monuments à voir, tous les musées, et qu’elle attend à chaque fois avec impatience. National Gallery, British Muséum…
Et cette année anglaise s’avèrera une année décisive pour la petite Marguerite. Au British Muséum, elle va faire une rencontre capitale pour sa future vie d’écrivain : elle y voit pour la première fois, un buste de bronze repêché dans la Tamise au XIXe siècle. C’est celui d’Hadrien, empereur romain du IIe siècle, dans sa quarantième année.
Une révélation… Elle est subjuguée.

« L’imagination accepte ce à quoi elle s’attache. Il y a des affinités, des choix, qui ne sont pas très faciles à expliquer »… confiera, bien des années après à un journaliste français, l’écrivain qu’elle est alors.
Malgré tout, elle dira avoir eu parfois dès son jeune âge, confusément, comme une sorte de fièvre intérieure. Une espèce de prescience de sa vie la lui faisant voir particulière et intense.
Quant aux choix, Marguerite les aura faits de bonne heure. Son goût de l’Antiquité, du mystique, du Sacré sera là, définitivement. La trame de toutes ses œuvres sera tissée de fils grecs.
Depuis Alexis ou le Traité du vain combat et Feux, en passant par Le Coup de grâce et Mémoires d’Hadrien, pour en terminer avec L’Œuvre au noir
Ne dira-t-elle pas par la suite : « Presque tout ce que les hommes ont fait de mieux a été dit en grec » ?


*

À la fin des années 80, quelque part sur la côte Est des États-Unis, dans le Maine, un jour de début d’automne.
Sur une île nommée « Monts-Déserts » par Champlain, en pleine nature, « Petite Plaisance », une grande maison de bois peinte en blanc, faisant penser à quelque habitation créole d’autrefois, ou encore, aux maisons style western du temps des cow-boys et des Indiens…
Immobile sur le pas de la porte, une vieille dame scrutait l’horizon. Son regard bleu intense, malgré la somme des ans s’inscrivant tout autour, restait incisif et perçant, comme si rien ne pouvait l’atteindre. Il errait très loin, bien au delà de tout. Comme détaché du monde…

Enhardie par le temps qui se voulait clément ce jour-là, Marguerite Yourcenar décida de se dégourdir les jambes en faisant un tour au jardin. Elle enfila sa veste, posa sur sa tête un foulard de soie qu’elle noua négligemment et descendit les quelques marches de sa terrasse.
Peu après, elle entrait dans le pré aux marguerites. Elle en cueillit un gros bouquet dont elle ornerait comme à chaque fois son bureau. Elle eut un demi-sourire un peu triste. « Une Marguerite parmi les marguerites… ». Petite phrase de sa regrettée compagne Grace Frick. Elle se souvenait… Elle avait répondu : (Ce qu’elle avait dit également à ce journaliste parisien, venu l’interviewer quelques années auparavant) « Oui, et c’est pourquoi mon prénom me plaît assez… C’est un nom de fleur. Et à travers le grec, qui l’a emprunté au vieil iranien, cela veut dire « perle ». C’est un prénom mystique ».
Grace, sa compagne… Tous ses amis, eux, toujours là. Mais à présent quand même bien seule…
Tout écrivain qu’elle est, reconnu et récompensé par les palmes académiques en mars 1980, dont la voix s’est enfin fait entendre outre atlantique, elle n’est plus maintenant qu’une vieille femme finalement vaincue par la vieillesse, la solitude et la souffrance physique. Une dame très âgée, qui reconnaît avoir eu une vie riche et bien remplie, mais qui sent que celle-ci va bientôt s’interrompre.
Alors, elle remue ses souvenirs avant de disparaître, pour, « afin de ne pas rater le passage », partir « les yeux ouverts ». Ouverts sur un monde qui lui a tant apporté. Tant donné, mais tant repris aussi…
Grace… sa chère Grace, qui avait su être, durant quarante ans, sa fidèle amie, sa complice de tous les instants, voyageant avec elle, l’assistant dans son travail. Qui l’appelait tendrement « my »… Brusquement malade, si tôt disparue. Chagrin immense… Plus encore que pour son père, disparu lorsqu’elle commençait tout juste sa vie de femme. Elle n’avait que vingt-six ans… La jeunesse, elle, est férocement égoïste : elle parvient facilement à oublier.
Depuis que Grace était morte, elle avait souvent repris la route. Une autre façon intelligente d’y moins penser, en faisant le « tour de la prison », comme elle aimait à dire. Un long périple à travers le monde, en compagnie de son tout dernier ami, son jeune ami musicien, Jerry Wilson… Un nomade, un marginal comme elle, qui partageait la même passion des voyages. Et dire qu’il venait de mourir lui aussi. Si jeune…
Mais la vie était ainsi.
Ce n’est jamais que « l’atrocité foncière de l’aventure humaine », se répète-t-elle encore ce jour, sachant que personne ne peut y échapper.
Et Marguerite pleure sans honte, au milieu des fleurs où elle s’est assise et qui la cachent et la protègent.
Trop de morts terribles l’entourent… Elle est trop vieille à présent, pour avoir la force de continuer, de lutter seule. Une phrase, écrite dans sa jeunesse, lui revient en mémoire : « Solitude. Je ne crois pas comme ils croient. Je ne vis pas comme ils vivent. Je n’aime pas comme ils aiment. Je mourrai comme ils meurent ». Phrase bien prémonitoire, pense-t-elle, souriant malgré elle à travers ses larmes.

Ses pleurs un peu séchés, l’ombre de Zénon se profile aussitôt en elle… Elle n’est pas vraiment seule. Hadrien aussi est là… Depuis toujours. Depuis qu’elle leur a redonné vie, elle les porte en elle… Ses personnages l’habitent. Elle leur parle, elle les entend lui répondre, elle les voit… Tous ces « vivants du passé » l’ont toujours hantée. Ils l’ont accompagnée tout au long de son existence.
Marguerite se rassure soudain : ils seront avec elle, à son chevet, dans ses derniers instants… Elle en est certaine.
Madame Yourcenar se relève avec peine, les bras plein des marguerites cueillies. Elle ne pleure plus. Avec eux, elle se sent plus forte. Elle est déjà hors du monde, hors du temps…
Elle retourne à sa maison et continue à songer en marchant. Toujours aux mêmes choses, qui font partie de sa philosophie. À ces mêmes propos, qu’elle avait confiés à ce journaliste : « La vie est beaucoup plus au passé qu’au présent. Le présent est un moment toujours court et cela même lorsque sa plénitude le fait paraître éternel. Quand on aime la vie, on aime le passé parce que c’est le présent tel qu’il a survécu dans la mémoire humaine. Ce qui ne veut pas dire que le passé soit un âge d’or : tout comme le présent, il est à la fois atroce, superbe ou brutal, ou seulement quelconque ».
L’académicienne met les marguerites dans un grand vase, qu’elle pose sur sa table de travail. Elle allume sa lampe de bureau, s’assied. Elle reprend ses feuillets épars, les relit, les rature, les annote, y trace quelques vagues dessins, puis d’un coup écrit d’une traite.
Elle travaille sur son dernier roman, Quoi ? l’Éternité, le dernier de sa trilogie autobiographique, Le labyrinthe du monde. Elle sent que le temps presse. Elle a d’autres livres en tête, mais elle sait déjà qu’elle n’aura pas le temps de les écrire. Aura-t-elle le temps de terminer celui-là ?…




jeudi 14 août 2008

LA TOILE TISSEE PAR LE HEZBOLLAH, par J. Halevi et A. Perry (version française et anglaise)



LA TOILE TISSEE PAR LE HEZBOLLAH
Au-delà du Liban, ce groupe shiite devient une menace globale

Par Jonathan Halevi et Ashley Perry, chercheur et rédacteur en chef du JCPA, Jewish Center for Public Affairs à Jérusalem et spécialistes du Moyen Orient
Traduit par Albert Soued, pour www.nuitdorient.com
12/08/08

Les rodomontades de l'Iran sont montées d'un cran récemment, essayant de dissuader toute attaque sur ses installations nucléaires. Le président Ahmedinejad a menacé que les forces Iraniennes allaient "couper les mains" de leurs ennemis, avant qu'ils ne puissent appuyer sur la gâchette. Beaucoup ont interprété cette déclaration comme une possible attaque préventive de missiles. Mais il y a pire.
Depuis de nombreuses années, le Hezbollah, organisation satellite de l'Iran, a étendu son influence très loin. Dans son idéologie d'aller jusqu'au bout contre l'Occident, l'Iran a beaucoup appris des 2 guerres du Golfe. Opposés à Saddam Hussein, qui menaçait l'Occident d'une guerre totale, menace qui restait sur le plan rhétorique, les ayatollahs sont plus conséquents que lui, car ils ont tissé un réseau global terroriste à travers le monde, prêt à entrer en action sur ordre.

Le Hezbollah est partie prenante du régime de la révolution islamique de Téhéran. Les autorités religieuses de l'Iran ont donné au sheikh Hassan Nasrallah le titre de "représentant Libanais", ce qui lui confère une part du pouvoir du régime Iranien. Le Hezbollah reçoit des millions $ par an de l'Iran pour financer ses opérations. Après la 2ème Guerre du Liban, il reçut encore plus de fonds pour compenser les pertes militaires et civiles et pour réhabiliter les villages shiites qui l'ont soutenu. Le transfert des fonds est réalisé à travers la Brigade Al Qods, appartenant aux Gardiens de la Révolution, le Ministère des Affaires Etrangères et des filiales d'Institutions officielles au Liban.

Le calme relatif actuel le long de la frontière Libanaise avec Israël ne signifie nullement que l'enthousiasme du Hezbollah s'est calmé. Bien au contraire, il permet au Hezbollah de poursuivre ses principaux objectifs, changer la constitution libanaise en faveur d'une part plus importante au Parlement, dans le but de profiter d'un système démocratique et s'emparer du pays, le transformant en nation islamique, avec la shiah triomphante.

Le Hezbollah et son chef charismatique sont très populaires dans le monde arabe, même parmi certains sunnites. Il est un facteur important dans l'entraînement des masses vers le jihad. Sa méthode est de soutenir toutes les factions qui cherchent à renverser un gouvernement arabe en place, à affaiblir toute opposition sunnite, à créer des alliances stratégiques locales avec le mouvement des Frères Musulmans, à infiltrer les zones palestiniennes. Ces activités sont en harmonie avec le programme politique Iranien élaboré dans les années 90 pour 50 ans. Selon ce programme, la révolution islamique doit être exportée dans les pays voisins et au-delà, par le prêche, par l'émigration shiite, par l'achat d'immeubles, par la formation de groupes politiques, par l'infiltration des gouvernements en place, par la subversion progressive des Parlements élus démocratiquement et des autres institutions où le pouvoir se focalise.

NOUS AVONS LES MOYENS

On trouve les traces du Hezbollah iranien dans divers pays d'Afrique et d'Amérique latine. Au Nigéria, le Hezbollah opère au sein des shiites Libanais expatriés et des populations locales. Le chef de la shiah locale au Nigéria est le Sheikh Zakzaky qui a réussi à faire idolâtrer dans son pays Hassan Nasrallah et les ayatollahs d'Iran.
Au Vénézuela et dans les autres pays d'Amérique du Sud, le Hezbollah mène une campagne de longue haleine pour convertir les Indiens à l'Islam Shiite. Teodoro Rafael Darnott, connu aussi comme le "le Commandant Teodoro" a récemment déclaré:
"Si les Etats-Unis attaquent l'Iran, le seul pays gouverné par Dieu, nous riposteront en Amérique Latine, et même à l'intérieur des Etats-Unis. Nous en avons les moyens et nous savons comment faire. Nous saboterons tout l'acheminement du pétrole vers les Etats-Unis. Vous êtes prévenus !"

Le 29 juin, le quotisien du Koweit, al Syassa a rapporté que le Hezbollah entraînait de jeunes Vénézuéliens dans des camps militaires au Sud du Liban, afin de les préparer à attaquer des cibles américaines. De plus, le Hezbollah et l'Iran ont installé des cellules secrètes pour mener des attaques terroristes, à l'image de celles qui ont détruit l'ambassade d'Israël à Buenos Aires et le siège de l'association juive Amia, au début des années 90, ou de celles qui ont eu lieu au Koweit, en Arabie et en Thailande, et de celles qui ont raté à Londres,
Entre temps, ABC rapporte que le renseignement aux Etats-Unis et au Canada est au courant de cellules dormantes au Canada dont le rôle est de réunir des informations sur des cibles potentielles Juives et Israéliennes, à Ottawa et à Toronto (1). Les ramifications de la toile tissée par le Hezbollah est une menace sérieuse pour le monde entier. L'Iran a compris que pour vraiment menacer l'Occident et le maintenir en otage, il fallait créer une multitude de menaces ancrées localement dans divers pays où l'Occident a des intérêts.
Le gouvernement anglais est un des rares à réaliser ces menaces et il a mis hors la loi la branche militaire du Hezbollah. Il est grand temps que d'autres pays occidentaux suivent cette voie, s'ils veulent neutraliser cet alter ego de l'Iran et son joker, prêt à sévir en cas d'attaque pour arrêter le projet nucléaire iranien.

Note de www.nuitdorient.com
(1) Ne nous leurrons pas, ces cellules dormantes existent aussi en Europe et notamment en banlieue parisienne

Hizbullah’s global reach
Shiite group’s reach extends far beyond Lebanon, poses global threat

By J. Halevi, A. Perry
- Lt. Col. (res.) Jonathan D. Halevi is a senior researcher of the Middle East and radical Islam at the Jerusalem Center for Public Affairs. He is the co-founder of the Orient Research Group Ltd. and is a former advisor to the Policy Planning Division of the Ministry of Foreign Affairs
- Ashley Perry is an editor at the Jerusalem Center for Public Affairs for the Middle East Strategic Information project

Recently, Iran’s sabre-rattling has escalated in an attempt to deter an attack on its nuclear facilities. Last month Iranian President Mahmoud Ahmadinejad threatened that “the (Iranian) armed forces will cut off the enemies’ hands before they can put their fingers on the trigger.”
While many have interpreted this as a possible pre-emptive missile strike emanating from Iran, there is an even more sinister possibility.
Over the last few years, Iran's proxy Hizbullah has been spreading its influence far and wide. In its brinksmanship with the West, Iran has learned much from the two neighboring Gulf Wars. As opposed to Saddam Hussein, whose threat of an all-out campaign against the West was largely rhetoric, Iran takes a global view and is diligently preparing terrorist networks all over the world to spring into action when the word is given.

Hizbullah is an integral part of the Islamic revolution regime in Tehran. The ruling Iranian religious authority gave Hassan Nasrallah the title of Lebanese “representative,” making him an essential part of the Iranian revolution.
Hizbullah receives millions of dollars a year from Iran to finance its operations. After the Second Lebanon War it received even more funds to compensate for its military and civilian losses and to rehabilitate the Shiite villages that supported it. The Iranian funds are transferred to Hizbullah by the al-Quds Force of the Revolutionary Guards, the Iranian Foreign Ministry, and official institutions with branches in Lebanon.

The current relative calm along Lebanon’s border with Israel should not be mistaken for a cooling off of Hizbullah’s enthusiasm. Rather, it serves to mask Hizbullah’s focus of its main goals: changing the Lebanese constitution and ensuring a greater Shiite presence in the Lebanese parliament, with an eye to eventually taking over Lebanon by exploiting the country’s democratic processes to turn it into a radical Shiite Islamic country like Iran.
However, Hizbullah’s mission reaches far beyond Lebanon. Hizbullah is very popular in the Arab world, even amongst Sunnis, and is an important factor in sweeping the masses into jihad. The organization assists those who target their own governments in weakening Sunni opposition and in creating an admittedly ad hoc strategic alliance with the all the branches of the Muslim Brotherhood across the globe, infiltrating even Palestinian areas.
These activities are in line with the Iranian leadership’s 50-year plan made public at the end of the 1990s. According to an Iranian document, the plan is to export the Islamic revolution to neighboring countries and beyond through preaching, encouraging Shiite emigration, purchasing real estate, forming political organizations, infiltrating the local political establishments, and taking over the various parliaments and focal points of political power.

‘We have the means’
Iranian-Hizbullah footprints can be found in various African and South American countries. In Nigeria, for example, Hizbullah operates within the expatriate Lebanese Shiite and local populations. The leader of the indigenous Shiites in Nigeria, Sheikh Zakzaky, has created idolism for Hassan Nasrallah and the leaders of Iran.

In Venezuela and other South American countries Hizbullah has been waging a long-term campaign to convert the native Indians to Shiite Islam. Teodoro Rafael Darnott, also known as “'Commander Teodoro,” recently claimed, “If the United States were to attack Iran, the only country ruled by God, we would counterattack in Latin America and even inside the United States itself. We have the means and we know how to go about it. We will sabotage the transportation of oil from Latin America to the US. You have been warned.”

On June 29 the Kuwaiti daily al-Siasa reported that Hizbullah was training young men from Venezuela in its military camps in south Lebanon to prepare them to attack American targets. In addition, Hizbullah and Iran has set up secret cells abroad for carrying out terrorist attacks. Such cells were responsible for the attacks on the Israeli Embassy and the AMIA Jewish Center building in Buenos Aires in the early 1990s, the attacks in Kuwait and Saudi Arabia, and attempted attacks in London and Thailand.

Meanwhile, ABC reported that the American and Canadian intelligence services had information about Hizbullah sleeper cells in Canada whose role was to gather intelligence about Israeli and Jewish targets in Ottawa and Toronto for possible terrorist attacks.
The ramifications of Hizbullah's reach are the very real threat they pose in many corners of the world. Iran has understood that to truly threaten and hold the West hostage it must create a multi-faceted menace to the citizens of these nations and their interests. Hizbullah's web of terror cells provides them just that.

The UK government is one of very few in the world to fully recognize this threat by recently outlawing the military wing of Hizbullah. It is time that more Western nations follow suit if they are going to neutralize Iran's surrogate and joker card in case of an attack on its nuclear program.

JUSTINE MERIEAU - ECRIVAIN

Blog destiné à faire connaître mes livres, romans et nouvelles. J'y présente des extraits de ceux-ci, avec également quelques inédits. Mais on y trouvera aussi mes humeurs littéraires du moment...
Bienvenue aux amoureux de la littérature !

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Saint-Joseph, 97480, Réunion
Ecrivain nantais, je suis romancière et nouvelliste. Je demeure à La Réunion depuis 1987.