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dimanche 26 août 2007

Journal d'un ancien globe-trotter - Suite 2

Donc, ce soir, au lieu de continuer à m’avachir dans mon fauteuil télé, j’ai filé dans mon bureau sitôt les infos terminées. Et, en attendant impatiemment un coup de fil de Clémence, j’ai sorti d’une vétuste cantine que je trimballe toujours partout avec moi, une sorte d’énorme cahier ; plutôt du genre gros carnet, avec son épaisse couverture cartonnée recouverte d’une légère fibre textile noire, comme on en utilisait autrefois pour la comptabilité… D’ailleurs, je pense que ce cahier me vient de mes grands-parents qui devaient y faire leurs comptes, puisqu’ils étaient commerçants… Toujours est-il que celui-ci était entièrement vierge et qu’il se prête assez bien à la calligraphie, malgré son quadrillage de légères lignes vertes. Et je viens d’y déposer sur la première de ses pages, tout ce qui précède… J’en écrirai un peu de temps en temps, chaque soir si je suis courageux. Comme ça, les nuits seront moins longues… Je peste de ne pas savoir me servir, comme Clémence, de mon clavier d’ordinateur. Elle, elle sait taper avec tous ses doigts ! Moi, avec deux seulement j’y renonce ! Je peine trop, je me trompe sans arrêt, ça n’avance pas assez vite. Retour aux vieilles méthodes… Epistolaires. Après tout, c’est plus romantique ! Sauf que j’écris comme un cochon… Faut que je fasse un effort, sinon, je pourrai même pas me relire !
Après ces considérations dépourvues d’un grand intérêt, il faut quand même que j’entre dans le vif du sujet… Parce que, si je me décide à écrire mes mémoires, ce sont celles d’un temps révolu, et non celles de maintenant. Celles de maintenant, en dehors du fait agréable qu’elles se passent sur une île plutôt attractive avec une compagne que j’adore, sont tout de même à classer dans la série « Métro, boulot, dodo »… Et d’ailleurs, ce ne sera en fait qu’une réécriture… Parce que tout ça, c’était déjà consigné dans une sorte de carnet de route, qu’un beau jour j’ai perdu. Je crois même savoir où… Dans l’avion de Paris qui m’amenait à La Réunion il y a près de cinq ans, où il sera sans doute tombé sous mon siège… C’était un peu avant que je rencontre Clémence. Alors, il faut vite, maintenant que j’en ai le temps, que je me remémore toute ma vie d’avant elle, du moins à partir de mon départ pour le Sri Lanka, fin 1986…
Ce retour au passé va me changer les idées, tout en faisant sûrement ressurgir des choses oubliées. Il est temps, à la quarantaine bien tassée… à l’approche des cinquante piges qui se précisent… Parce que je risquerais peut-être bien ensuite, de ne plus me souvenir de certains détails…


A suivre...

mardi 21 août 2007

Vous ne connaissez pas l'île de La Réunion ? Lisez ma dernière nouvelle inédite ! Amour, intrigue et mystère sont au rendez-vous !

JOURNAL D'UN ANCIEN GLOBE-TROTTER

Il vient de m’arriver une chose assez insolite…
En poste sur l’île de La Réunion depuis quelques mois, comme c’était le week-end, j’avais décidé ce jour-là d’aller à Saint-Denis, la capitale. Visiter le Muséum d’Histoire Naturelle, qui se trouve en centre ville, dans un vaste et beau parc dénommé Jardin de l’État…
De prime abord, ce musée n’a pas l’air d’en être un, installé comme il l’est à l’intérieur d’une superbe case créole du plus pur style colonial : immense corps de bâtiment rectangulaire, flanqué en façade de quatre très hautes colonnes soutenant un chapiteau triangulaire. Le tout d’une blancheur éblouissante, au milieu de cet écrin de verdure baigné presque en permanence d’une intense luminosité.
Après m’être parfois étonnée, parfois émerveillée devant le patrimoine biologique de la faune et de la flore réunionnaises, dont certaines espèces endémiques disparues depuis, mais regroupées ici sous différents aspects tels que croquis, aquarelles, herbiers, oiseaux empaillés, sculptures diverses et squelettes d’animaux, je sortis du musée un peu plus instruite qu’auparavant sur mon nouveau pays. Notamment sur les dodos, dont j’avais souvent entendu parler sans savoir qu’il s’agissait de sortes d’énormes dindes sauvages, tellement chassées autrefois pour leur chair malgré l’odeur épouvantable que, paraît-il, elles dégageaient, (peut-être aussi pour cela ?) qu’elles avaient très vite disparu ; de même que toute espèce de singes et de perroquets, d’ailleurs… Et redoutant davantage à présent, je dois dire, de trouver dans mon habitation quelque scolopendre ou scorpion, eux, toujours bien présents… Même si leur piqûre n’est, semble-t-il, pas aussi dangereuse ni douloureuse que dans d’autres pays tropicaux ou équatoriaux. Mais plutôt heureuse maintenant, de pouvoir enfin donner un nom à ces fines silhouettes, si particulièrement blanches et gracieuses, que j’avais déjà souvent remarquées planant dans l’azur du ciel… ou encore, tournoyant au-dessus de l’océan pour y plonger soudain parfois, à l’affût de quelque pitance. Ce sont les fameux Paille-en-queue, ces oiseaux mythiques de l’île par excellence… J’étais quand même un peu triste d’avoir appris qu’en quatre siècles, l’homme avait fini par éliminer vingt-cinq espèces d’oiseaux, une vingtaine de plantes, et quatre-vingt pour cent de forêt… Dieu merci, je fus rassurée de savoir que, malgré tout, les botanistes du monde entier s’accordaient à reconnaître La Réunion comme unique en son genre, parce qu’étant la seule à posséder autant de plantes endémiques et exotiques, et autant d’espèces de bois de couleurs (cent cinquante-trois exactement) sur une surface aussi restreinte. N’empêche que je regrettais beaucoup qu’il n’y ait plus d’oiseaux-mouches, de calaos, de perroquets et de singes ! L’homme, toujours lui, (surtout les premiers débarqués sur l’île) avait encore perpétré ses dégâts…
Je m’étais ensuite assise sur l’un des nombreux bancs du parc, sous les frais ombrages d’un Flamboyant apparemment centenaire ; subjuguée, j’admirais son opulente chevelure qui retombait en une profusion de grappes d’un rouge incandescent, pensant immédiatement que ce bel arbre ne pouvait pas mieux mériter son nom. Je me trouvais face au très imposant bassin qui occupe, sur presque toute sa longueur, la partie centrale de cette sorte de square géant que représente le Jardin de l’État. Occupée à contempler sa multitude de jets d’eau s’élevant à bonne hauteur, délassée et rafraîchie par le gracieux spectacle de la pluie irisée retombant avec légèreté dans l’éclatant soleil, je n’avais pas vu la jeune cafrine qui s’était avancée jusqu’à mon banc. Lorsqu’elle s’adressa à moi, je remarquai aussitôt la beauté un rien sauvage de la fillette, avec son métissage lui donnant un teint satiné couleur café au lait, ses yeux de lynx mi-bleus, mi-verts, sa chevelure brune aux reflets fauves, épaisse, abondante, qui lui descendait aux épaules en une cascade brillante de boucles détendues comme une myriade de petits ressorts ; sa silhouette féline, élancée et souple, se découpait, lumineuse, dans les rayons solaires. Elle me dit, avec ce parler créole si particulier, vif et chantant, si charmant parce que toujours chaleureux : « Mi lé v’nue dire à ou, qu’ou l’a fait tomber quéque chose sous vot’banc… Mi l’a vu… ». Puis, gracieuse et souriante, elle s’enfuit aussitôt en tournant les talons, virevoltant et sautillant comme une gazelle dans le soleil couchant.
Surprise, je me penchai et aperçus en effet quelque chose sous mon banc. J’attrapai l’objet et constatai, très étonnée, qu’il s’agissait d’une espèce de volumineux cahier noir, ou encore, d’une sorte d’énorme carnet. Qui ne m’appartenait bien sûr pas… Je l’ouvris, et pus y lire sur la première page, tout en haut : « Journal d’un ancien globe-trotter ». Avec un étonnement croissant, je feuilletai quelques pages au hasard, et ce que j’y lus attisa encore ma curiosité. Comment, et pourquoi, ce cahier avait-il atterri là ?... L’avait-on jeté exprès, ou l’avait-on perdu ? Il appartenait forcément à quelqu’un… Mais le jour commençait à décliner sérieusement, et je devais parcourir plusieurs kilomètres pour regagner mon domicile, situé à Saint-Paul. Intriguée, je rangeai donc le cahier dans mon sac, remettant à plus tard chez moi l’envie d’en connaître davantage sur les mémoires intimes de mon inconnu. Je montai dans ma voiture et traversai, pour une fois sans trop de difficultés, les rues menant au Barachois, quartier du front de mer où se trouve entre autre la Préfecture, passant devant les célèbres canons dirigés vers l’océan indien et qui gardaient, dans le temps lontan, l’entrée de l’ancien port dionysien. Puis, je m’engouffrai sous le tunnel de la non moins célèbre falaise de la capitale, creusé tout d’abord, en des siècles anciens, par les esclaves d’alors, dont beaucoup ont hélas laissé leur vie sous d’innombrables éboulements ; éboulements malheureusement toujours d’actualité et qui le resteront malgré les énormes travaux entrepris pour y remédier, tels que les filets d’acier tendus sur la roche, ou encore les effondrements volontaires provoqués par des tirs de mine… Passage à risques, sorte de roulette russe pour tout automobiliste, mais passage cependant obligé pour permettre aux autochtones de circuler librement sur leur île, sans être contraints de prendre la route de montagne ; celle des « hauts », comme on dit ici, accidentée, parsemée de virages souvent dangereux, et surtout beaucoup trop longue…

A suivre...

samedi 18 août 2007

Mes humeurs littéraires...


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Mes humeurs littéraires…

La lecture est une évasion. Plus ou moins agréable, selon ce qu’on lit… L’évasion littéraire est synonyme de rêve. Mais tous les livres ne font pas rêver… Dans ce cas, il faut au moins qu’ils aient pu donner matière à réflexion, afin qu’il en reste quelque chose au final. Sinon, on les referme, déçus et frustrés…
De tout temps il y a eu, et il y aura toujours, différentes catégories de lecteurs. Laissons cependant de côté ceux qui ne s’intéressent qu’aux romans de gare ou autres du genre, mon propos étant de parler de la littérature au sens noble du terme, celle qu’on nomme « Les Belles Lettres », avec ses origines latines. Et ce qui semble plutôt navrant de nos jours, c’est de constater que chez certains auteurs pourtant en vogue, elle tende parfois à disparaître… Les idées sont là, mais le style laisse à désirer. Il est forcément plus facile d’écrire une histoire sans se soucier des règles élémentaires, grammaticales ou autres… D’aucuns diront que l’important, c’est que le roman soit captivant. Certes, ça compte énormément, et c’est presque l’essentiel ; seulement, si la littérature française devient de plus en plus galvaudée, elle perdra ses lettres de noblesse, son hégémonie (on peut aussi rencontrer un certain misérabilisme dans des textes n’apportant rien au lecteur…) et le français des origines finira ainsi par se perdre totalement. Du reste, à ce sujet, il y a longtemps que Jean d’Ormesson a tiré la sonnette d’alarme… D’autre part, il ne faudra plus s’étonner que les jeunes, qui ne lisent déjà pas beaucoup pour la plupart et qui recherchent donc surtout des lectures faciles dont ils auront entendu parler, soient très moyens, voire nuls en français… Et ce sont les nouvelles générations qui font l’avenir… On peut alors se demander quelle sera la littérature de demain ?… Ainsi qu’on le sait, le choix des lectures est primordial ; lorsqu’elles sont de qualité, elles sont enrichissantes à tous points de vue.
Il y a fort heureusement un important potentiel de lecteurs qui se comportent en parfaits exégètes, sachant d’instinct faire tout de suite les bons choix ; ou encore, après avoir été quelquefois déçus…
Déçus, par exemple, (pour ne prendre que les auteurs les plus en vue, ceux qui font l’actualité régulièrement) par les romans d’Amélie Nothomb… Non par la façon d’écrire de celle-ci., mais par sa thématique, jugée dans l’ensemble trop superficielle, trop désinvolte et répétitive (cf. de nombreux forums littéraires, où les lecteurs ont laissé, en concordance, ce genre d’observations. A noter qu’il s’agit principalement de lecteurs entre quarante et soixante ans et plus. Les plus jeunes lui vouant souvent un véritable culte…).
Déçus également encore par Michel Houellebecq, jugé par certains comme un peu trop vulgaire dans ses propos. Marc Levy ne semble pas toujours avoir la côte non plus, on trouve ses récits un peu simplistes…
Mon propre point de vue ? Chaque écrivain aura toujours ses adeptes et ses détracteurs… Le principal, c’est d’en avoir, ça prouve qu’on ne laisse pas indifférents !
Concernant Amélie Nothomb, je dirai surtout d’elle qu’elle est « Le phénomène Nothomb »… Je ne l’admire pas pour sa littérature qui ne me branche pas du tout et qui me rend sceptique et dubitative quant à ce côté faussement naïf et puéril qu’on y découvre (« Ante Christa », euh… bon !). On voit trop qu’elle joue, on pourrait même dire, « qu’elle se joue » du lecteur, avec son style par trop déjanté… On sent trop qu’elle s’amuse beaucoup en écrivant, sans se soucier du reste. Egocentrique, en fait… (Proust l’était aussi, mais évidemment…). Je l’admire cependant en tant que telle, pour son intelligence très vive, son sens de la répartie… Il faut voir comment elle s’y est prise pour qu’on la remarque dans le but de se faire connaître, avec son look de femme aux chapeaux extravagants ! Elle est très forte de ce côté-là ! Et ça, c’est un côté qui me plaît, j’ai toujours été attirée par les personnages originaux, charismatiques, ceux qui subjuguent et fascinent…
Marc Levy, je ne sais pas… Je n’ai lu qu’un seul de ses livres, « Vous revoir »… Je n’ai pas accroché du tout, j’ai refermé le livre après quelques pages, en jetant un œil de ci de là jusqu’à la fin. Pas emballée par ce genre d’histoire.
Il y a également Anna Gavalda… Si j’en juge d’après ses nouvelles, son premier livre, le seul que j’ai lu d’elle, « Il y a toujours quelqu’un qui m’attend quelque part », je dois dire que je n’apprécie pas vraiment… Ses récits m’ont paru sans réel intérêt, parce que naïfs et communs. Par ailleurs, je ne comprends pas bien quel rapport il peut y avoir entre son titre et ceux-ci… Mais peut-être en va-t-il maintenant tout autrement avec ses romans…
En revanche, Guillaume Musso que je viens de découvrir me plaît davantage. J’ai lu « Sauve-moi », c’était original et plaisant.
Il est certain que j’ai beaucoup de mal à trouver ce que j’aime parmi les ouvrages actuels proposés sur le marché… Et je pense ne pas être la seule. On ne doit sans doute pas découvrir ceux qu’il faudrait… Mais comme aujourd’hui peu de libraires s’intéressent aux auteurs non médiatisés, préférant proposer aux lecteurs les livres dont il est le plus parlé (ce qui leur évite toute argumentation…) lesdits lecteurs auront donc peu de chance de découvrir bon nombre d’auteurs qu’ils apprécieraient peut-être… Alors personnellement, j’en reviens donc toujours d’office à mes bons vieux romans d’autrefois ! La relecture des grands auteurs est une nécessité. Flaubert, Zola, Stendhal, Gauthier, Maupassant, Voltaire, et j’en passe… Sans oublier Balzac, avec sa « Comédie humaine » si réaliste, et qui sera toujours d’actualité! Autant d’écrivains qui interpellent vraiment le lecteur, qui le font vibrer, vivre intérieurement, en lui apportant ce qu’il y a de plus important dans la lecture : l’élévation de l’esprit.
Trouve-t-on encore cela à présent ? Peut-être, et même certainement, mais apparemment pas parmi ceux dont il est le plus parlé… Et je doute que ce soit avec la même intensité.
Il semblerait que l’on vive maintenant dans une époque où l’homme préfère la facilité. Paresse, ou manque de temps ?... Une époque où le consumérisme est roi, avec le jeunisme… Ajoutons-y un mercantilisme notoire pour recouvrir le tout, et cela donne la culture émergeante ! Autrefois, les peintres composaient de somptueux tableaux qui leur prenaient un temps infini. Terminé, ce temps-là… Il faut aller vite et produire plus, pour gagner plus… Est-ce la même chose concernant la littérature ?
Compositions picturales réduites, textes souvent pas assez approfondis… Va-t-on de plus en plus vers un certain minimalisme, ce mot à la mode qui veut que tout devienne un minimum ?
Ainsi, pour en revenir à la lecture, beaucoup de lecteurs (attention, je parle seulement de certains…) se laissent-ils influencer dans leurs choix… Se comportant comme des moutons de Panurge, ils achètent tous la même chose, ce que la publicité ou le ouï-dire leur indique comme étant ce qu’il y a de mieux… Ceux-là ont-ils donc perdu toute curiosité ? Ont-ils perdu le goût de la découverte personnelle ? Prendre le temps de flâner dans quelques bonnes librairies, errer dans les rayons en quête d’un livre inconnu qui attirera tout à coup plus qu’aucun autre, pour lequel on aura un coup de cœur, voilà un plaisir autrement jubilatoire et excitant que de se borner à se fier au goût des autres ! Enfin… quand on est suffisamment épris de littérature, ça va de soi !
Je sais bien qu’il en existe encore, de ces lecteurs-là… Dieu merci ! Mais sont-ils si nombreux que ça ?
Pour ma part, c’est ainsi que j’ai découvert Nabokov il y a bien longtemps ; il était alors pratiquement inconnu…
Cette démarche est donc extrêmement utile aux auteurs en mal de reconnaissance. Ce sera grâce aux lecteurs qui les auront découverts qu’ils émergeront un jour…
C’est dire combien le rôle des lecteurs est important !
Sans soutien d’adeptes qui croient en lui, l’artiste ne peut exister… Du moins existe-t-il pour lui-même, mais dans son cas, ce n’est évidemment pas suffisant.

JUSTINE MERIEAU - ECRIVAIN

Blog destiné à faire connaître mes livres, romans et nouvelles. J'y présente des extraits de ceux-ci, avec également quelques inédits. Mais on y trouvera aussi mes humeurs littéraires du moment...
Bienvenue aux amoureux de la littérature !

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Saint-Joseph, 97480, Réunion
Ecrivain nantais, je suis romancière et nouvelliste. Je demeure à La Réunion depuis 1987.