samedi 15 mars 2008

Pour essayer d'être objectif sur le conflit Israélo-Palestinien, il faut aussi s'intéresser à la version israélienne... En voici une...

RAPPEL AUX NON-JUIFS
SOUTENIR ISRAËL, C’EST AUSSI DEFENDRE CERTAINES VALEURS FONDAMENTALES

Par Francine Girond pour Guysen International News

Jeudi 13 mars 2008

Lorsque des victimes civiles sont massacrées par des terroristes, c’est toute l’humanité qui est mise en péril.
Quand ces victimes sont des enfants, délibérément désignés avec préméditation, c’est le sens même de la vie qui échappe à cette humanité.
Il serait simplement humain d’attendre une seule et unique réaction spontanée: la condamnation sans aucune condition, sans aucune nuance.

Or, s’il s’agit d’Israël, et d’enfants israéliens, une sorte de tabou refait toujours surface. Rares, dans les milieux non-Juifs, sont ceux qui condamnent cet acte barbare sans, au mieux, « comprendre » ce qui a poussé l’assassin ; au pire, le justifier.

Le soutien à Israël revêt quelque chose de suspect et sa critique systématique va forcément de soi, y compris dans les milieux intellectuels, enseignants, littéraires et bien formés. Et s’il arrive de vouloir entamer une discussion, deux attitudes, somme toute assez violentes, s’imposent : le déni de la réalité historique et l’accusation de partialité.
Alors qu’il ne serait pas interdit d’échanger sereinement des points de vues divergents sur la politique étrangère de n’importe quel pays, avec les mêmes principes de départ.

Par exemple, que ne faut-il pas aller rechercher sur internet le texte de l’ONU de novembre 1947 pour prouver qu’à l’origine, c’est bien la création d’un état « juif » qui a été votée à la majorité… et ce n’est pas suffisant parce qu’il est alors rétorqué qu’il faudrait s’insurger contre ce qui ressemble alors à une théocratie, puisque certains peuples comme les Druzes ne peuvent pas en substance se reconnaître dans cette définition. Alors, il faut expliquer qu’il existe un parti arabe, des Arabes élus démocratiquement à la Knesset, selon la spécificité de cet Etat.

Que cela plaise ou non, la création de l’Etat juif d’Israël a légalement été votée, et soutenir l’existence de cet état, c’est défendre les valeurs de la démocratie et de la liberté d’opinion.

Mais la critique persiste : un intellectuel européen, universitaire de premier plan, m’objectait récemment qu’il fallait être plus exigent avec Israël parce que, justement, ce pays était supposé se conformer aux règles de la démocratie alors que les dictatures islamistes voisines étaient dirigées selon des principes contraires à la civilisation.
Si cette remarque est très juste, et elle le serait aussi pour nombre de pays européens, il n’en reste pas moins qu’elle n’est pas alléguée au bon moment. Ne serait-il pas tout aussi juste de hiérarchiser les priorités ? de commencer par lutter contre les violations des droits humains les plus meurtriers ?
Soutenir Israël, c’est défendre aussi les valeurs des droits de l’homme, et des droits de la femme. Et l’argument suprême s’exprime : les Palestiniens de Gaza souffrent et crèvent… comment faire comprendre que, pour améliorer le sort des Palestinien, pour les sauver, on a vraiment intérêt à soutenir Israël ?

Peut-être en posant quelques questions : selon le rapport publié le 6 mars dernier par différentes organisation humanitaires, le peuple palestinien de Gaza, dont la majorité des familles gagne moins de 1,2 dollars par jour, connaît la pire des situations depuis 1967.

Par ailleurs, Indy Khoury, la représentante en France de l’Autorité palestinienne ne cesse de conclure tragiquement qu’un blocus israélien empêche, entre autres, l’arrivage de nourriture dans cette zone. Alors, s’il est impossible de faire parvenir des vivres à Gaza et si les Gazaouis sont trop pauvres, comment se fait-il que, dans Gaza, les membres du Hamas, eux, soient bien portants et bien nourris, qu’ils puissent trouver de l’argent pour acheter des armes, ou du matériel explosif, et les introduire dans ce territoire ?
Il est peut-être trop difficile de répondre objectivement à ces questions, parce que, au fond, elles révèlent une violence intellectuelle trop pénible à intégrer lorsque l’on est sincèrement persuadé du bien-fondé de la forme de son empathie avec « les Palestiniens », dans une globalité extrêmement artificielle. Parce qu’elles remettent en cause toute une formation culturelle sur ce que devraient être les principes du bien – illustré par ceux qui ont l’apparence de la faiblesse et le monopole de la victimisation-, et du mal – incarné par ceux dont un postulat de départ leur a attribué la force par excellence, la force militaire visible ou encore éventuellement le soutien des Etats Unis.

Il faudra bien cependant qu’il ne soit plus insupportable de les entendre.

Et puis il faudra bien admettre, enfin, que, pour les Israéliens, précieuse est la vie d’un seul enfant, qu’il soit d’Israël ou de Palestine

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Madame,Si vous faites référence à la création de l'Etat d'Israël votée en 1947 à l'ONU, pour faire bonne mesure, pourquoi ne faites-vous pas référence à la violation des résolutions de l'ONU depuis les guerres de 1948 et de 1967 ?
Savez-vous par ailleurs que 58 enfants, oui, 58 enfants, sont morts à GAZA par les incursions israéliennes depuis janvier 2008 ?
Cordialement

Justine Mérieau a dit…

En réponse à anonyme :
Bonjour, et merci de votre passage ici.
Je dois d'abord vous préciser que vos questions sont tout de même très vagues...
En revanche, j'ai fait en sorte que mes réponses soient les plus documentées possibles. Les voici :
Concernant l'Onu, il y a une majorité constituée des pays arabo-musulmans et de leurs clients et fournisseurs, qui votent systématiquement contre Israël, quel que soit le motif et le sujet.
Concernant les soi-disant violations, Israël a été envahi par les armées arabes en 1948 sans raison, et les pays arabes ont institué un blocus illégal du golfe d'Agqaba en 1967, qui a déclenché la guerre des 6 jours. Les résolutions de l'Onu avaient pour but, en 1967 comme en 1973, de sauver les armées arabes de l'étau israélien. Israël a accepté toutes les résolutions de l'Onu, dans leur version anglaise, celle qui fait foi.
Enfin, concernant les enfants tués à Gaza, je vous encourage à lire tous les articles de mon blog concernant la question ; je pense que vous n'avez pas dû tout lire... Parce qu'il faut savoir que le Hamas et les Palestiniens utilisent des civils entourés d'enfants comme boucliers humains et qu'ils lancent leurs missiles à partir de zones habitées. Il est évident qu'Israël attaque les lanceurs de missiles là où ils se trouvent... Ce serait donc aux Palestiniens de protéger leurs enfants, ce qu'ils ne font apparemment pas.
Cordialement.

JUSTINE MERIEAU - ECRIVAIN

Blog destiné à faire connaître mes livres, romans et nouvelles. J'y présente des extraits de ceux-ci, avec également quelques inédits. Mais on y trouvera aussi mes humeurs littéraires du moment...
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Ecrivain nantais, je suis romancière et nouvelliste. Je demeure à La Réunion depuis 1987.